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UNE COMMUNE A VOCATION AGRICOLE

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Voici en préambule deux notices sur l'agriculture à Turny. L'une écrite en 1784 par PICHOT, arpenteur royal et extraite d'une description générale de la paroisse de Turny. La seconde a été rédigée en 1838 par VERROLOT D'AMBLY(Vérrolot d'AMBLY était, au début du XIXème, Député Maire de Brienon) .

Ces témoignages nous montrent le caractère agricole de cette commune au XVIIIème et XIXème siècle

Notice de Pichot, arpenteur royal en 1784   extrait de la description de la paroisse de Turny en 1784

"Les terres labourables pour cette paroisse sont de la même qualité que celles de Venizy. Voyez ce qui a été écrit sur Venizy. Mais relativement à l'étendue de ce territoire, la combinaison des qualités est plus avantageuse car la première classe constitue environ un tiers du territoire, la seconde un peu plus d'un autre tiers, la 3ème et 4ème ne font entre elles que le dernier tiers.

On trouve aussi des prés de la même qualité en valeur que les deux classes de Venizy.

La quantité est, en proportion, moins considérable qu'à Venizy et la qualité meilleure, car en premier lieu il y en a une classe supérieure à ceux de Venizy. Encore que Turny a trois classes de prés et, pour les deux dernières, finit à égalité à ceux de Venizy… La redistribution des prés est aussi plus avantageuse. Car la première classe en emporte près d'un tiers, la seconde en forme moins de la moitié et il n'en reste qu'un quart pour la troisième.

Le vignoble produit un vin d'assez mauvaise qualité. Cependant , on n’a fait qu'une classe de vigne égale à la première de Venizy. Les habitants de Saint-Florentin en possédant une bonne partie.

Les bois sont à l'extrémité du territoire au Nord et font partie de la forêt d'Othe étant située entre ceux de Sormery et ceux de Venizy. Ils appartiennent en partie au seigneur (S. ou P.) et pour partie à la communauté et forment deux classes.

On cultive assez de chanvre dans cette paroisse et il est d'une bonne qualité".

Notice sur l'agriculture de Verrolot d'AMBLY - 1838

Extrait de l'Annuaire de l’Yonne 1854 – P. 482.

«  Les terres de Turny sont pour la plupart des argiles limomeuse passablement compactes qui ne favorisent pas toujours l'imbibition des eaux, et leur extrême division d'un autre côté en entrave quelquefois l'écoulement. On fait peu de luzerne à Turny, mais le trèfle y est placé très fréquemment.  Les terres de Turny sont pour la plupart des argiles limomeuse passablement compactes qui ne favorisent pas toujours l'imbibition des eaux, et leur extrême division d'un autre côté en entrave quelquefois l'écoulement. On fait peu de luzerne à Turny, mais le trèfle y est placé très fréquemment.

Les côtes sont d'un calcaire que ne le cède en rien à la fertilité des plaines ; on prend la fâcheuse habitude de les dépouiller des vignobles qui tapissent leur face, même les plus rapides, pour replanter ceux-ci dans les terres basses.

L'assolement y est triennal sur les sols les plus légers et biennal dans les plus fortes parties. On y cultive assez abondamment la pomme de terre. Le froment peut y rendre 13 à 15 hectolitres par hectare en moyenne.

A Turny et Venizy, beaux chevaux et moutons communs. Ces derniers sont toutefois assez nombreux. Quoique l'agriculture de ces deux territoires ait de nombreux points de ressemblance, il existe pourtant des différences assez sensibles dans la valeur respective de leurs terres et dans leurs produits. Cela tient sans nul doute au travail qui est plus opiniâtre, à la culture qui est plus soignée à Turny qu'à Venizy.

Il faut rendre à Turny cette justice que c'est uniquement à son activité et à son industrie qu'est due cette supériorité.

Et pendant les quinze ans qui se sont écoulés depuis cette appréciation les cultivateurs de Turny toujours à l’affût des perfectionnements constatés dans les méthodes de culture et dans la variété des produits, se sont empressés d'en faire l'application et ne négligent rien pour se tenir constamment au niveau de la science agricole.

Les hameaux du saudurand et du Fays, surtout, on fait depuis dix ans des progrès très remarquables ... »

a) L'agriculture à Turny au XIXème siècle

L'agriculture à Turny est prospère durant tout le XIXème siècle. Un questionnaire agricole rédigé en 1899  nous apporte des renseignements très précis sur l'état de l'agriculture à cette époque.

En 1898, la majorité des habitants possèdent des terrains qu'ils cultivent pour les faire vivre.

A cette même date, pour une population de 791 habitants, il existe 222 exploitations agricoles faisant vivre directement ou indirectement 699 personnes.

Le personnel agricole se divise ainsi en 1898 :

- Propriétaires vivant sur leurs terres et les cultivant 217

- Fermiers 6

- Personnels permanents des exploitations 18

- Journaliers employés temporairement 50

- Bûcherons et charbonniers 5

- Parents à tous degrés vivant du travail du précédent 403

L'étendue moyenne d'une exploitation est de 9 hectares à cette époque. Les diverses exploitations se répartissent de la façon suivante :

- 20 exploitent moins de 1 hectare,

- 70 exploitent de 1 à 5 hectares,

- 75 exploitent de 5 à 10 hectares,

- 45 exploitent de 10 à 20 hectares,

- 20 exploitent de 20 à 50 hectares,

- 01 exploite plus de 50 hectares exactement 667 hectares - de LA ROCHEFOUCAULD

Les surfaces cultivées sont de :

- 994 hectares dont 700 hectares de céréales en 1800,

- 1377 hectares dont 820 hectares de céréales en 1850,

- 1511 hectares dont 945 hectares de céréales en 1898.

Les terres laissées en jachère passent de 740 hectares en 1800 à 350 hectares en 1850, puis à 155 hectares en 1898.

"Les récoltes en grains et en fourrages devenant plus prospères permettent d'élever et de nourrir davantage de bétail".

Les rendements des céréales sont bons. La quantité produite excède les besoins locaux.

50% de la production du blé de variétés "Blé de Bordeaux et de Jophet", ainsi que 75% de la production d'orge sont vendus sur les marchés voisins

Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière : Production céréalière :

Froment : 12 hectolitres/hectare en 1850 sur 300 hectares,

Seigle : 15 hectolitres/hectare en 1850 sur 100 hectares,

Méteil (Mélange de blé et de seigle cultivés ensemble) : 13 hectolitres/hectare en 1850 sur 50 hectares,

Orge : 20 hectolitres/hectare en 1850 sur 150 hectares,

Avoine : 22 hectolitres/hectare en 1850 sur 220 hectares.

Parmi les plantes sarclées, notons la production de pommes de terre, betteraves, carottes, navets et enfin légumes secs (haricots, pois, lentilles).

Pour ces plantes sarclées, la surface utilisée est de 52 hectares en 1850 et passe à 128 hectares en 1898.

La production de pommes de terre est de 100 quintaux à l'hectare en 1850 puis passe à 150 quintaux à l'hectare en 1898.

La culture de la pomme de terre a commencé en 1800 environ avec les variétés "Magnum bonum".

La culture de la betterave a commencé en 1830 avec les variétés demi-sucrière, mammouth, ovoïde des barres.

La culture des carottes fourragères a commencé avant 1800 avec la variété carotte blanche à collet vert.

En ce qui concerne les prairies artificielles, luzerne (commencée en 1815) sain- foin (commencé en 1800), trèfle (commencé en 1830) . Ce type de culture occupe 220 hectares en 1850 (dont 140 hectares de luzerne) et 320 hectares en 1898.

Les prairies naturelles non irriguées occupent 8 hectares du territoire communal. Celles-ci ont diminué depuis un demi-siècle en raison de l’impossibilité de les irriguer.

10 hectares en 1850, puis 84 hectares en 1898 de trèfle incarnat, vesces ou dravières sont des fourrages consommés verts dont seul le nécessaire est produit.

La surface moyenne utilisée pour le jardinage en 1898 est de 2,5 ares.

En ce qui concerne les arbres fruitiers en 1898 :

- 1000 noyers produisent 3 000 F,

- 300 cerisiers produisent 1 500 F,

- 6000 arbres à cidre produisent 30 000F.

La culture du pommier s’accroît chaque année au cours de ce siècle. Par ailleurs, la totalité de la production des fruits (noix, cerises pommiers) est consommée dans la commune.

En 1850, les bois et forêts occupent 635 hectares et en 1898, 700 hectares soit environ 2/7ème du territoire communal.

Les essences le plus répandues sont : le charme, le chêne, le bouleau, le tremble. Lors des reboisements effectués à la pioche, le chêne et le charme sont les essences préférées.

Entre 1850 et 1898, 65 hectares ont été reboisés. L'exploitation de bois en taillis est de 10F/hectare l'exploitation de bois en futaie est de 13 F/hectare.

La culture de la vigne a occupé une place prépondérante au XIXème siècle. En 1811, la surface cultivée en vigne était de 160 hectares.

En 1850 cette surface est passée à 200 hectares, produisant 60 hectolitres par hectare.

En 1898, cette culture retombe à 24 hectares, ne produisant plus que 10 hectolitres par hectare (86 hectares ont été détruits par le phylloxera).

En 1898, seul du vin rouge est produit selon un ancien procédé (240 hectolitres).

Anciens et nouveaux cépages "gois ou lombard, gamay, pineau franc noir, rochelle othello" ont été décimés par trois maladies :

- Oïdium en 1868 - En 1898 cette maladie est traitée avec du souffre.

- Mildiou en 1880. En 1898, cette maladie est traitée avec une bouillie bordelaise et bourguignonne.

- Phylloxera en 1882. Aucun traitement en 1898.

Les amendements utilisés à la fin du XIXème siècle étaient le plâtre et la marne provenant de la commune à raison de 2 hectolitres, par hectare, répandus à la volée sur le sol à l'automne et enterrés en mars.

L'utilisation du fumier de ferme en 1898, comme engrais naturel, est de 200 quintaux/hectare pour les terres labourables et de 300 quintaux/hectare pour les vignes (40% de plus qu'en 1850).

Notons l'utilisation d'engrais chimiques à partir de 1880, répandus à la volée en semant le seigle (superphosphates) et en couverture pour les blés (nitrate de soude).

Le résultat en est une végétation plus active et du grain et de la paille en quantité plus importante.

Le matériel agricole évolue vers la fin de ce XIXème siècle. Mais peu d'exploitants pourront profiter de cette nouvelle technologie pour soulager leur difficile labeur en raison du coût important de cet investissement.

En effet, le cheval de labour sera encore utilisé en majorité pour les travaux de la ferme tout au long de ce XIXème siècle et au début du XXème siècle.

108 chevaux sont recensés en 1850 à Turny, puis 196 en 1898 (race normande et bretonne).

Les premières machines à battre apparaissent seulement à Turny dans les années 1880. Les faucheuses arrivent en 1890 et enfin les premières moissonneuses en 1898.

Ces nouvelles machines vont se substituer lentement aux bras de l'homme.

Ainsi en 1898, on compte seulement sur la commune de Turny :

- 5 moissonneuses,

- 3 faucheuses,

- 6 batteuses mues par la vapeur,

16 autres batteuses mues par une autre force motrice.

L'élevage bovin au XIXème siècle est très développé à Turny (295 vaches en 1850 puis 587 en1898, de race normande).

La quantité de lait annuelle moyenne produite par vache est d’environ 2 400 litres, et permet de faire du beurre et du fromage connu sous le nom de fromage de Soumaintrain.

L'élevage ovin est de 1850 têtes en 1850 puis de 1040 têtes en 1898 ( races mélangées - Charmoy, Soutdon), dont les paysans tirent la viande et la laine pour subsister.

L'élevage porcin à Turny compte 180 porcs en 1850 puis 90 bêtes en 1898.

Il convient de noter également que le nombre de volailles dans les basses-cours (poules communes et races mélangées) est en augmentation entre 1850 et 1898.

Cet élevage rapporte environ 23 600 F annuellement à chaque exploitant.

Enfin, s’il existe très peu de gibier sur le territoire communal à cette époque, il est à remarquer que l'apiculture est développée en 1898 à Turny.

200 ruches de paille avec quelques ruches à cadre sont recensées, produisant selon les techniques d'anciens procédés, 14kg de miel par ruche à 1,80 F le kg et 3 kg de cire à 3,6O F le kg.

b) Pommiers-cidre et eau de vie à Turny : du XIXème aux années 1960

Les plantations de pommiers à cidre tenaient une place importante dans notre commune au XIXème siècle et jusqu'à la fin des années 1960 (6000 arbres à cidre sont recensés en 1898, sur près de 8 hectares (Questionnaire agricole du XIXème siècle), surtout au Nord du territoire sur les coteaux du Fays où ils constituaient, avec la vigne, les principales cultures.

Après la cueillette des pommes, un pressoir ambulant appartenant à Monsieur COLLIN intervenait dans les fermes et pressait les pommes à cidre selon une technique bien particulière décrite partiellement par Suzanne BRIERE ( Extrait de "Chailley en Pays d'Othe" (Alain Dumesnil) 1983 - P. 61).

« ...Depuis quelques années un pressoir conçu pour les déplacements répétés, attelé à un tracteur, sillonne les villages et s'arrête partout où il est demandé. Un bac rempli d'eau permet de nettoyer un peu les fruits avant qu'ils soient portés dans la trémie par une série de godets fixés à une sorte de tapis roulant. Les pommes broyées tombent directement sur la maie, où elles sont enveloppées dans des toiles séparées par des claies en bois; deux presses fonctionnent alternativement pour éviter une perte de temps. De tout temps, la fabrication du cidre a été payée à la quantité obtenue... ».

Le marc de pomme résiduel qui dégageait une forte odeur était stocké souvent à même le sol dans la cour de la ferme, en attendant l'arrivée de l'alambic qui distillerait ce marc pour faire de l'eau de vie appelé communément à Turny "la goutte".

Cette distillation devait faire l'objet d'autorisations "les privilèges", et de paiements de droits : "les laisser-passer".

Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an. Le privilège était un droit de distillation pour un certain volume d'eau de vie autorisé par personne et par an.

Ce droit était donné aux personnes propriétaires de pommiers pour une quantité d'alcool équivalente à 1000°, soit une moyenne de 17 litres à 58°. Des mesures gouvernementales de lutte contre l'alcoolisme, suivant les époques, supprimèrent ces dispositions.

A l’époque de l’ancien régime, chaque agriculteur pouvait distiller les fruits de son exploitation librement, sans avoir à payer de taxe, de patente ou quelconque taxe sur les litres d’alcool produits. Aboli sous la Révolution, rétabli par Napoléon en 1806, ce privilège connaîtra une législation tantôt répressive (1872, 1903 : suppression totale), tantôt laxiste 1875, 1906 : rétablissement en fonction des intérêts électoraux et fiscaux de l’Etat.

Au début du XXème siècle, en séance du 26 novembre 1904, le conseil municipal de Turny prit une délibération de protestation contre l’une de ces décisions de suppression du privilège.

Puis arrive la loi de 1954, rendue effective par l’ordonnance du 30 août 1960, qui supprime définitivement le privilège .

Afin de ne pas rompre brutalement avec ces pratiques qui faisaient fonctionner une économie locale, ce droit fut maintenu à vie pour les personnes et leur conjoint qui en avaient bénéficié avant la suppression.

Notons que de nouveaux privilèges furent concédés exceptionnellement aux anciens combattants d'Algérie, à leur retour de la guerre.

Ainsi, au fur et à mesure du temps, seules les personnes de plus en plus âgées avaient ce privilège très recherché qu'elles pouvaient d'ailleurs céder.

 Le laisser-passer    était une taxe sur les quantités d'eau de vie distillée et un moyen de contrôle pour empêcher la distillation de volumes non autorisés par la limite des privilèges. Le laisser-passer    était une taxe sur les quantités d'eau de vie distillée et un moyen de contrôle pour empêcher la distillation de volumes non autorisés par la limite des privilèges. Le laisser-passer    était une taxe sur les quantités d'eau de vie distillée et un moyen de contrôle pour empêcher la distillation de volumes non autorisés par la limite des privilèges.

Ces formalités administratives ont été délivrées par le café MOREAU, durant toutes les années d'après la guerre de 1939-1945, jusque dans les années 1970.

Peu à peu, les registres pour délivrer les laisser-passer devaient être supprimés dans les plus petites communes en raison de la diminution du nombre de privilèges.

Ainsi, en 1993 ces formalités administratives sont faites à Brienon.

Dans les années 1960, l'alambic et le brandevinier s'installaient à Turny à la fin de l'hiver, à l'entrée du chemin de ronde sur le pont, au carrefour du chemin du Moulin Neuf, avec ses volumineux cubes de charbon, noircissant l'environnement proche.

Ce choix du lieu pour distiller avait été fait en raison des besoins en eau pour le réfrigérant de l'alambic.

L'eau était pompée dans les fossés de l’ex-Motte féodale et rejetée de l’autre côté du pont dans le ruisseau qui regagne la Brumance.

Cet appareil à distiller s'installait également chaque année à Linant, ruelle du cognat, le long du ruisseau à proximité de la demeure de claude CHEREST.

Cet alambic qui fonctionnait à la vapeur était une énorme machine noire, presque inquiétante, à proximité de laquelle se dégageait une odeur imprégnante, nauséabonde, forte, due à la fermentation alcoolique.

Il était constitué d'une chaudière ou cucurbite brûlant du charbon. Les vapeurs émises à la distillation passaient par le col de cygne pour gagner le réfrigérant, formé par un serpentin logé dans un bac en tôle dans lequel on établissait une circulation d'eau.

Malgré les contrôles des services des fraudes effectués à partir des privilèges et des laisser-passer, il est clair qu'une distillation d'eau de vie bien supérieure aux volumes déclarés était réalisée.

C'est la nuit que la fraude s'organisait et que des « ombres » venaient récupérer, à des endroits bien précis du chemin de ronde dont l'herbe était très haute, les précieuses bouteilles au liquide transparent comme de l'eau ..

Pour la petite histoire, un trafic était organisé entre l'alambic et le n°8 de la Grande Rue. En effet, demeurait dans cette maison une personne âgée qui acceptait de cacher l'alcool chez elle. La goutte traversait les fossés, et était recueillie depuis le jardin contigu à cette habitation située à proximité des fossés.

En cette fin du XXème Siècle, suite à une initiative à caractère touristique, des anciens pressoirs ont été rénovés et font l'objet de visite sur la route du cidre .

Pour conclure ce paragraphe consacré à la pomme et son utilisation par nos ancêtres Turrois, voici un article non signé, publié en 1838 dans l'annuaire de le Yonne, et qui est consacré à la qualité de la production de deux pommiers situés place Saint MAMMES.

"...A Turny, Canton de Brienon, on voit sur l’église à une grande hauteur, deux pommiers dont la récolte fut très abondante en 1837.Sur une pierre sèche et aride, entièrement privé des sucs nourrissants de la terre, à l'abri même de la pluie dont ils ne reçoivent que quelques gouttes poussées par le vent, il est difficile de concevoir comment ces arbres peuvent conserver une sève et une vigueur vraiment admirable.

Ces pommiers intéressants sont très anciens et on suppose qu'ils tirent leur origine de pépins que quelque oiseau aura apporté par hasard dans cet endroit

Leur fruit ressemble à la pomme d'Api, mais à vrai dire, leur espèce n'est pas bien caractérisée.

Dans le pays, on n'a pas cru mieux faire que de les appeler pommes de Saint Mammès, patron du village. Chaque année on en fait la récolte avec une grande solennité.

Avec sa belle église, Turny possède encore un fort joli château malheureusement inhabité..."

 

Délibération de décembre 1968 pour le maintien des emplacements des ateliers publics de distillation    (P.369 du registre)

 

Délibération du 26 novembre 1904 pour protester contre la loi sur les bouilleurs de crus (P. 424 du registre)

 

c) La culture du chanvre textile à Turny (P. MOREAU)Retour sommaire

Le chanvre textile, dont le nom latin est "cannabis sativa", est cultivé depuis la plus haute antiquité dans les steppes de l'Europe de l'Est et de l'Asie Centrale, à une altitude de 0 à 1500 m. Sa culture s'est répandue en raison de son usage dans le monde entier, jusqu'en France et en Corse.

Le chanvre est une plante annuelle à odeur forte (qui éloigne les herbivores), dont les tiges raides et dressées peuvent atteindre 1 à 2 m de hauteur. Les feuilles sont palmées avec cinq ou sept segments dentés .

Il est difficile de savoir quand a commencé cette culture à Turny, néanmoins l'existence des lieux-dits les Chènevières sont la preuve qu'une exploitation du chanvre textile existait au XVIIème siècle.

Une étude sur le canton et Venizy, pendant la période révolutionnaire (SERH canton brienon F.GENREAU) mentionne que le chanvre fait partie des denrées produites et échangées à cette époque et confirme cette hypothèse. PICHOT, arpenteur royal confirme, en 1784, l'existence de la culture du chanvre à Turny.

Par ailleurs, dans un questionnaire agricole datant de 1899 (((Questionnaire agricole de la fin du XIXème siècle)), on relève dans le chapitre consacré aux cultures industrielles que 25 hectares étaient utilisés à Turny en 1850 pour la culture du chanvre textile.

Dans ce même questionnaire, on note également que cette culture n'est pas mentionnée en 1898. S’il est cependant possible que la production ait baissé, il est peu probable qu'elle ait complètement disparu dès cette date.

René CORGERON ((agriculteur retraité à Turny))agriculteur retraité à Turny)) confirmait, en 1979, que le rouissage des tiges de chanvre près de la chute d'eau du pont de Grès était pratiqué jusqu'à la fin des années 1930, date à laquelle cette culture a complètement disparu à Turny.

Ce lieu, ajoute René CORGERON, avait pris le nom de "Rouazes" et était divisé en lots où chacun apportait son chanvre pour l'entreposer avant et après durcissement.

Le rouissage est un moyen de durcir le chanvre textile par la mise oeuvre de réactions de chimie biologique, provoquées par des enzymes que sécrètent bactéries et champignons aérobies et anaérobies se trouvant normalement sur ces végétaux.

Cette opération naturelle, s'effectuant sur le chanvre en immersion, tend vers une individualisation totale des cellules fibreuses.

Le teillage, opération qui consiste à éliminer la paille des tiges, succède au rouissage et permet d'obtenir la filasse.

Est-ce une coïncidence ? Il convient de noter que la disparition de la culture du chanvre textile à Turny correspond avec la fin des primes octroyées par l'Etat pour développer cette culture.

En effet, depuis 1893 le Ministère de l'Agriculture accordait une prime de 88 F par hectare à la culture du chanvre. Cette prime était proportionnelle aux surfaces cultivées jusqu'en 1932, puis fut accordée à la quantité de filasse produite. Avec la deuxième guerre mondiale cette aide de l'Etat disparut.

Les rouazes : lieu où était entreposé le chanvre   destiné au rouissage, près de la chute d’eau - (photo 1997)

 

d) Les moulins à tan 

Le tan, est une substance d'un brun roux amorphe, contenue dans de nombreux végétaux comme l'écorce de chêne et  qui rend les peaux imputrescibles. Le tan est employé pour la fabrication des cuirs. En effet, cette substance astringente resserre les tissus et diminue les secrétions

Le tan, est obtenu en broyant dans le moulin à tan des écorces de chêne. Ces écorces étaient ainsi réduite en poudre et utilisées pour le tannage des peaux.

La lenteur de ce procédé de tannage, qui devait être utilisé pendant plusieurs centaines d'années donnait un cuir de qualité exceptionnelle et renommée.

            Sur le territoire de la commune,  nous a expliqué Albert FOURREY (1) en août 2000, il y avait 3 moulins à tan .

L'un était situé  prés du bâtiment au chevaux des dépendances du château du bas Turny, et le second rue de la cour ST MARTIN également au Bas Turny. Le troisième enfin était situé au château des varennes.

            Deux de ces moulins appartenaient à Sallot de Montacher aux châteaux des varennes et Bas Turny.

Les écorces, détachées au printemps dans la forêt d'Othe, prés du hameau du Fays, étaient d'abord stockées sous l'immense hall des dépendances du château.

            Peu à peu, ces écorces étaient broyées dans le moulin à tan situé à proximité. Le Tan était ensuite mis en sac et transporté par charrettes chez les tanneurs locaux à St florentin et auxerre.

On ignore quand ces moulins furent construit et commencèrent leur production. On sait cependant que cette technique de production du tan existe à partir de 1600 (époque renaissance). Le Comte de CHEMERAULT puis plus tard la famille LAROCHEFOUCAULT avaient t'ils déjà ce moulin

L' activité de ces moulins a diminué de manière importante vers le milieu du XIX ème siècles après que la famille Sallot de Montacher ait perdu sa fortune. Les techniques de tannage du cuir ayant évoluées, les moulins ont été abandonnés complètement au début du XXème siècle.

 

 

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1) Albert FOURREY domicilié dans l'une des deux fermes du château  en  2000


Dans le château, du Bas-Turny, le Moulin à tan était situé prés du bâtiment du gardien lequel est attenant au bâtiment des chevaux de l'ancien château du bas turny



Mécanisme de broyage de l'écorce de chêne d'un moulin à tan (source Internet août 2000)

 

             

Ci dessus: Bâtiment des fermes du château du bas-Turny. 

Enchevêtrement des poutres de la toiture de l'immense hall d'entrepôt de l'écorce de chêne. (photos P. MOREAU août 2000)

 

 

Ci dessous : La maison du gardien du moulin à Tan  du château du Bas-Turny (photos P. MOREAU août 2000)

    

 

Au début du XXème siècle, les habitants du Fays effectuaient encore l’écorçage du chêne pour fabriquer le tan (Carte 1911)

 

e) L'agriculture des années 1955-1965 à Turny - par Lucien ROLAND- Instituteur

Les terres cultivées occupent une place prépondérante dans la commune : 1400 hectares sur 2400 hectares.

La région argileuse, au relief accidenté, reste boisée au Sud-Est (Champlain).

Pâturages, arbres fruitiers et friches en remontant sur les Maraults.

Au Nord de la Brumance jusqu'au saudurand, de nombreuses cultures.

- Blé 520 Ha

- Orge 260 Ha

- Avoine 170 Ha

- Betterave fourragère 100 Ha

- Betterave sucrière 30 Ha

- Pomme de terre 20 Ha

- Prairie naturelle 125 Ha

- Prairie artificielle 300 Ha

L'élevage des bovins est d'environ 400 têtes, le nombre des chevaux est tombé à 20 depuis l'apparition des tracteurs.

Le Nord de la commune plus sec, moins fertile permet l'élevage de quelques 450 moutons environ.

Beaucoup de pommiers permettent la fabrication du cidre. Une campagne d'arrachage a été lancée afin de créer des vergers de fruits à couteaux.

Quelques vignes, qui fournissent un vin de qualité médiocre, disparaissent peu à peu depuis le phylloxera.

L'extrême Nord est boisé par la forêt d'Othe. Celle ci appartient à la commune pour 324 ha et à des particuliers dont un qui en possède 310 ha. Cette surface totale de 700 ha, produit 250 m³ de bois d'oeuvre par an, ainsi que 2000 stères de bois de chauffage.

f) Moisson à Turny dans les années 1960

Lorsque le blé était mûr, un peu avant le 14 juillet, la moissonneuse lieuse tirée par un cheval coupait les tiges dorées du champs parsemé ci et là de mauvaises herbes et de pavots,

Cet engin agricole déposait les gerbes de blé enserrées par une ficelle à même le sol. Celles-ci étaient reprises à main d'homme et disposées debout, les unes contre les autres, en cercle, les épis en haut formant selon le langage local "des biques".

Ces gerbes, abandonnées ainsi pour un temps dans le champs, étaient ensuite emportées sur une charrette à brabant, parfaitement sèche lorsque la coupe des blés était terminée.

Lors du ramassage des gerbes dans le champ, des dizaines de mulots et autres rongeurs qui avaient élus domicile sous les "biques" en raison de l'abondance de nourriture, s'enfuyaient tous azimuts.......

Entassées sous un hangar dans la ferme, à l'abri des averses et des orages d'été, le battage intervenait vers la fin de la bonne saison.

Sept heures du matin, nous sommes à la fin du mois d’août 1961, la ferme s'anime de façon inhabituelle. Des hommes hurlent des ordres pour diriger et installer d'énormes machines dans la cour... C’est la batterie qui arrive pour six jours.

La batterie c'est ainsi que l'on appelait à Turny cet ensemble d'outils pour battre le grain. Elle appartenait à Monsieur COMBES de Chailley et se composait de trois parties .

- Le tracteur, fonctionnant à la vapeur qui avait pour rôle, d'une part de tracter les deux autres parties jusque dans les fermes et, d'autre part d'entraîner tout le mécanisme du battage par une courroie de transmission croisée,

- L’engreneur qui séparait le grain de la paille et de la menue paille,

- La lieuse de paille qui fabriquait les ballots de paille.

Les gerbes de blé entassées sous le hangar de la ferme étaient "jetées" sur un tapis roulant qui les emportaient sur le haut de l'engreneur. Un ouvrier agricole réceptionnait ces gerbes et les engouffrait dans la machine après les avoir débarrassées de leur ficelle.

Un deuxième homme veillait au bon remplissage des sacs de blé, lesquels étaient engrangés au fur et à mesure.

Sur la lieuse de paille encore, une autre personne disposait selon une technique particulière des fils de fer qui devaient enserrer la paille à intervalles régulier pour former les ballots de paille.

Des ouvriers agricoles, avec des sacs sur la tête, un mouchoir attaché sur le nez et un crochet dans chacune de leurs mains se relayaient pour charger sur leurs dos les ballots de paille qu'ils empilaient quelques mètres plus loin, suivant une architecture bien précise pour former une meule de paille.

Enfin, "la menue paille ", c'est ainsi qu'était appelée l'écorce protégeant le grain de blé dans l'épi, était rejetée par une puissante soufflerie dans la grange, puis destinée à l’alimentation du bétail.

Ce travail de battage se déroulait sous la chaleur torride de la fin du mois d’août, avec beaucoup de poussière et énormément de bruit.

Le midi ces ouvriers agricoles, au nombre d'une dizaine, mangeaient à la ferme dans une ambiance chaleureuse et bruyante, ponctuée de chants paillards. Il se consommait beaucoup d'alcool, vin et cidre. La goutte (eau de vie ), était d'usage pour terminer les repas.

g) L'agriculture à Turny en 1979 (Par Dany GIORZA - agriculteur)

En 1979, 25 cultivateurs exploitent les terres de la commune. Le plus gros exploitant possède 120 hectares environ, le plus petit 1,5 hectares.

Beaucoup de petites exploitations non rentables ont disparu ces dernières années. Les chevaux ne sont plus utilisés dans les fermes.

Répartition des cultures

Au Nord de la commune, on cultive surtout du blé, de l'orge et des plantes particulières.

Dans les zones situées prés du Fays, du saudurand, on trouve du colza et de la luzerne. Le maïs est moins rentable.

Au Fays, du coté de la Forêt d'Othe, on exploite toutes les plantes, y compris le maïs. Cependant, en raison de l'abondance de silex on évite les plantes particulières.

Dans les zones fertiles, bien entendu on cultive toutes plantes. De même dans les zones argileuses bien que le maïs domine et que l'on y trouve peu de luzerne.

Les zones de pâturages se localisent surtout dans les endroits irrigués. Celles-ci sont de plus en plus souvent transformées en terrains de culture.

Depuis les Maraults, sur les rives de la Brumance jusqu'à Bas Turny et même au- delà, les exploitants agricoles trouvent les meilleures conditions pour l'élevage des bovins. Néanmoins, on constate une diminution constante du cheptel sur le territoire.

Il existe en 1979, cinq vacheries à lait, soit 75 vaches environ. La production laitière est de 22 kg par vache et par jour.

Le lait est livré à la coopérative laitière d'Auxon chaque jour, par Pierre BILLEBAULT.

Le prix du litre de lait en 1979 a baissé de 10 centimes par rapport à 1978. Ce facteur contribue encore à faire baisser le nombre de vaches laitières.

Le nombre de bêtes à viande est de 1000 têtes environ. Pratiquement dans toutes les fermes il en est élevé.

Ovins : il existe deux bergeries : l'une au Bas Turny et l'autre au saudurand soit 400 mères brebis environ.

Basse-cour : cette activité peu rentable est en régression continuelle et les éleveurs se réservent la consommation de leurs volailles.

Une mécanisation accrue. Il n’y a plus de chevaux dans les exploitations, mais :

- 12 moissonneuses batteuses,

- 70 tracteurs, soit en moyenne plus de deux tracteurs par cultivateur ou encore un tracteur pour 20 hectares.

Cette mécanisation exagérée est un problème très important. Un manque de coopération entre gens de la profession semble ici évident.

Une agriculture intensive

En 1979 la culture du maïs est la plus importante. Voici, par ordre décroissant la fréquence des cultures.

- Blé et maïs, en alternance chaque année, occupent la moitié des cultures,

- Orge,

- Avoine,

- Colza,

- Plantes particulières (vesces, pois, fèvroles...)

- Betteraves- de moins en moins cultivées, elles sont dirigées vers la sucrerie raffinerie de Brienon-sur-Armançon.

Un apport d'engrais soigneusement choisis (azote, acide phosphorique, potasse permet d'obtenir des rendements très satisfaisants.

Rendements

- Blé 40 à 60 Quintaux /Ha

- Maïs

au Sud 60 à 90 quintaux/Ha

au Nord 45 à 70 quintaux/Ha

- Orge 45 à 50 quintaux/Ha

- Avoine 45 à 50 quintaux/Ha

- Colza 15 à 30 quintaux/Ha

- Luzerne 10 tonnes/Ha, pour 3 coupes

Prix de la terre.Prix de la terre.

- Cultivable : de 10 500 F à 20 500 F/hectare

- Construire : 30 F le m² viabilisé

- Location culture : de 3 à 5 quintaux de blé/hectare (prix du quintal 82 F en 1978)

- Location pâture 6 à 8 quintaux/hectare.

Pour conclure, l'exploitation des fermes suit l'évolution des marchés. En effet, les "bonnes terres" de la commune permettent d'adapter pratiquement toutes les cultures.

Les plantations seront donc faites en fonction des besoins nationaux ou de l'exportation. La réussite de l'agriculture à Turny est pratiquement certaine si elle trouve des débouchés.

La méthode de culture est intensive et les rendements du blé et du maïs à l'hectare sont très bons, au-dessus de la moyenne nationale.

Entre 1979 et 1997, le nombre d'agriculteurs continue de décroître à Turny.

Par délibération du 18 juin 1992, le conseil municipal tente désespérément d'inverser la tendance en décidant à l'unanimité :

« ... de faire bénéficier d'un dégrèvement temporaire pour cinq ans, sur le Foncier Non Bâti, les jeunes agriculteurs s'installant sur la commune » Extrait du Bulletin d'Informations Municipales n°31 de sept 1992

L'Europe de Maastricht, le GATT, l'accord de Blair-House touchent aussi les agriculteurs de Turny et rendent leur entreprise de moins en moins rentable.

En 1997 il reste 16 exploitations  qui se partagent les terres de la commune avec les agriculteurs des communes voisines.

L’élevage du poulet destiné à l’entreprise « La Chaillotine » devient une activité très importante. Plusieurs hameaux sont concernés : Fays, saudurand, L’hopital. Localement, la pollution est réelle. La faillite de l'entreprise BOURGOIN en mai 2000 fragilisera rapidement ce débouché.

A Turny, comme ailleurs, les cultivateurs protestent contre le gel des terres  (Photo décembre 1993 - route du Bas Turny)

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sources et date inconnues

 

Vue aérienne des alentours de L’hôpital montrant le mode de culture intensive. ( Photo été 1992)

La plaine du Saudurant

A L’hopital, batterie d’élevage de poulets destinés à la Chaillotine- (Photo juillet 1992)

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                Un paysan et son cheval (photo années 30)

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Août 1992

Ci dessous les champs de l'Europe, par Jacques SIMON, architecte paysagiste

(photographies Guy ROYER Juin 1990

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