E
Jacques SIMON
Architecte
paysagiste, Turny France
|
Kaléidoscope photographique des travaux de Jacques SIMON,
paysagiste, Premier Grand Prix du Paysage
Exposition au CAUE du Rhône
du 8 novembre 2002 au 17 janvier 2003
du lundi au vendredi - 8h30/12h - 14h/17h30 entrée libre côté
place
6bis, quai Saint-Vincent 69001 Lyon
Conférence de Jacques Simon : jeudi 7 novembre 2002 à 18h
« À la source des petites émotions, on rencontre souvent un
contraste de
matières, de valeurs ou d’objets. »
« Nous sommes amenés à rechercher en permanence, si nous ne
voulons pas créer un décor sans âme, les limites entre
l’utilisation du
paysage et ses possibilités d’agrément et de continuité de
l’architecture
urbaine. »
(Jacques Simon)
69.f
Lyon, le mardi 29 octobre 2002
2
Sommaire
Communiqué de presse
3
Grand Prix du Paysage
4
Jacques Simon : Premier Grand Prix du Paysage, 1990
Parcours de Jacques Simon
5-7
Etudes et réalisations, missions de conseil
8
Interventions paysagères éphémères de land art
9
Zoom sur deux réalisations
• Cité-Jardin du Plessis-Robinson (1994)
10
• Parc de Saint-John-Perse (1970)
11
L'art à même le sol
12
Zoom sur "Le Drapeau de l'Europe"
13
Bibliographie Jacques Simon
14-15
3
CHAMPS DE MANOEUVRE
Kaléidoscope photographique des travaux de Jacques SIMON
Rencontre avec Jacques Simon , paysagiste, Premier Grand Prix du Paysage
Jeudi 7 novembre 2002 à 18h au CAUE du Rhône
Fasciné par la campagne qui témoigne d'une histoire de labeur, celle
des agriculteurs
"ses amis", "les génies de la terre", Jacques
SIMON, paysagiste dplg, Premier Grand Prix
du Paysage en 1990*, réalise avec eux des installations paysagères
éphémères
principalement dans des champs et visibles du ciel. Avec sa
palette d'artiste,
Jacques SIMON réinvente des paysages comme les agriculteurs eux-aussi
à leur façon
les créent et les entretiennent.
Le CAUE du Rhône vous invite à venir découvrir ses travaux au travers
d'un
kaléidoscope de photographies empreintes de spontanéité, de fraîcheur
et d'humour.
Cette exposition nous interpelle sur le caractère essentiel d'une
nature changeante,
fragile, sur l'importance d'une activité agricole diversifiée et sur
la nécessaire évolution du
métier de paysan. Elle nous amène aussi à voir et à interpréter ce
que l'on voit, elle
éveille en nous le sens de la beauté du paysage en conjuguant les différentes
échelles
de perception et de lecture; à pied et à vol d'oiseau, à la fois l'échelle
humaine, terrestre,
géologique, forestière, hydrologique, biologique mais aussi esthétique
et symbolique.
Jacques Simon, paysagiste cosmopolite est l'un des principaux acteurs
du renouveau
de la pensée paysagère en France dans les années 60 et 70
conjuguant avec
cohérence sa pratique de paysagiste, de voyageur, d'éditeur,
d'enseignant avec son
approche plus artistique du paysage, subtile, sensible et humaine de la
nature avec la
réalisation de "performances". Ses projets paysagers comme
ses interventions
paysagères éphémères
sont marqués par la mobilité, la
fragilité, une empathie avec le
lieu, par la dualité même du voyage : découverte / évanouissement,
création /
disparition. Jacques Simon dessine, écrit sur le paysage, "une
surface", un peu à la
manière du land'art
avec les techniques et les outils du
jardinier, du cultivateur. Il ne
s'agit plus de représenter la nature mais de l'utiliser en créant avec
et dans le paysage.
L'intention de Jacques Simon n'est pas d'apposer sa marque sur le
paysage mais de
travailler instinctivement avec lui afin que ses travaux-installations
manifestent même
brièvement un contact en harmonie avec le monde naturel.
"On dit qu'il a bouleversé l'esprit du paysage, il a remis les
choses essentielles à leur
place. Il rit de l'importance qu'on veut bien lui donner, fils de
l'air, il ne veut rien de plus
que passer dans les cerveaux pour les ventiler, les rafraîchir et
non pour les modeler; son
"importance", il l'a ailleurs et autrement; il est
historique parce que dans son temps, dans
celui qui s'écoule et non dans celui qui passe". Extrait de
"Jacques Simon, tous azimuts",
Jeanne-Marie Sens et Hubert Tonka, Pandora Editions, 1991.
8 novembre 2002 / 17 janvier 2003 - du lundi au vendredi - 9h/12h et
14h/17h30
- CAUE du Rhône - 6bis, quai Saint-Vincent 69001 Lyon - entrée libre côté
place
Rens. : 04 72 07 44 55
Le Grand prix du Paysage* est décerné tous les deux ans (les années
paires) à
un "paysagiste concepteur de nationalité française dont il
consacre soit l'ensemble des
réalisations, soit une œuvre exceptionnelle ou exemplaire soit sa
contribution au
développement des idées, des concepts dans le domaine du paysage"
(Journal Officiel
du 24 novembre 1990).
Communiqué de presse
A Lyon, le jeudi 14 novembre 2002
4
Grand Prix du Paysage
En 1990, a été institué un Grand Prix du Paysage dans le but de
contribuer à une meilleure reconnaissance des paysagistes comme
professionnels de l'aménagement.
Il
est décerné tous les deux ans
(les années paires) à un paysagiste concepteur de nationalité
française dont il consacre soit l'ensemble des réalisations soit une
œuvre exceptionnelle ou exemplaire soit sa contribution au
développement des idées, des concepts dans le domaine du paysage
(Journal Officiel du 24 novembre 1990).
Les lauréats
1990
Jacques Simon
1992
Michel Corajoud
1994
Alain Provost et Jacques Sgard
1996
Bernard Lassus
1998
Gilles Clément
2000
Isabelle Auricoste
1990 - Premier Grand Prix du Paysage
Jacques Simon
reçoit le premier Grand Prix du Paysage en 1990
des mains de Brice Lalonde, Secrétaire d'Etat chargé de
l'environnement pour l'ensemble de son œuvre. Le jury a entendu
distinguer un paysagiste particulièrement inventif qui a joué un rôle
important pour le renouvellement de l'approche des problèmes de
paysage et su attirer l'attention de toute une génération de
professionnels par ses nombreuses publications. Par ses réalisations,
en particulier le parc St-John-Perse à Reims, il a apporté de
nouvelles réponses à la conception des espaces urbains et créé un
nouveau langage paysager fait de sobriété.
5
Parcours de Jacques Simon
Né à Dijon en 1929, Jacques Simon, personnage hors du commun, toujours
en
mouvement si ce n'est en ébullition, a reçu une formation composite et
cosmopolite. Au cours des années 1950, il voyage et travaille dans des
vergers
et des pépinières en Suède, en France et au Canada où il fréquente
l'école des
Beaux-Arts de Montréal. Puis, il intègre l'Ecole du Paysage de
Versailles dont il
en sort diplômé en 1960. Tout en restant fidèle à son terroir natal
- la Bourgogne
- Jacques Simon voyage sans cesse : en Suisse, en Allemagne, en
Angleterre,
en Italie, au Canada, aux Etats-unis, en Inde. A cette même époque
(1960-
1965), il se lance aussi dans une activité protéiforme de publiciste,
dirigeant la
rubrique "espaces verts" de la revue Urbanisme avant de
lancer sa propre revue
intitulée Espaces verts qui publiera plusieurs dizaines de numéros
(souvent
thématiques et/ou techniques) entre 1964 et 1982, ou dessinant cent
soixante
silhouettes d'arbres pour le livre L'art de connaître les arbres
(Hachette, 1964).
En outre, toujours au début des années 1960, il rejoint, à
l'initiative de l'architecte
Paul Chemetov, l'Atelier d'urbanisme et d'architecture (AUA) qui vient
de se
créer, conçoit et réalise au sein de cette équipe un grand nombre de
projets
d'aménagements paysagers pour des ensembles importants de logements
sociaux (ZUP) et est appelé à Philadelphie par Ian Mac Harg pour délivrer
un
enseignement. (...)
Simon, les pieds dans la glaise, prend les commandes des bulldozers
sur
les chantiers en construction, remodèle les sols in situ -les
"sculpte" selon
son expression - et plante comme il lui plaît "en insistant sur
le tracé et le
positionnement des plantations". Cela sans faire "appel
à la raison" mais avec
l'objectif affiché de "faire campagne". Le but, en effet,
pour Simon, n'est pas tant
d'insérer les blocs d'habitation des grands ensembles dans des
simulations de
paysages campagnards tradionnels que de ménager des transitions, dans
la
mesure où les ZUP sont bâties à l'extérieur des agglomérations
existantes sur
des terrains vierges, entre ce nouveau type de "ville" et des
campagnes elles-
mêmes en transformation. Bref, il s'agit pour lui d'inventer un nouveau
genre de
paysage, propre à l'urbanisme des années 1960 et 1970, capable
d'exprimer la
contamination réciproque de la ville moderne par la campagne : on
comprend
que cette visée bannisse tout fleurissement et implique au contraire un
façonnage du sol souligné par des peuplements d'arbres privilégiant
ceux à
croissance rapide : peupliers et saules principalement, mais aussi
bouleaux,
érables, ailantes, acacias ... "C'est au cœur des villes et des
grandes
agglomérations qu'il faut réintroduire la nature, soutient Simon, sous
forme
d'arbres installés sur des épidermes qui ne craignent pas les allées
et venues
d'aucune sorte ... Les gazons et les arbustes miniatures badigeonnent
encore
trop l'espace urbain. Face à cette dermastose, l'arbre est le seul à
avoir droit de
cité."
6
Compte tenu des délais très courts de réalisation, des contraintes
entraînées par
certains équipements (parkings de surface en particulier), des
interventions
multiples et parfois divergentes de techniciens aux compétences spécialisées,
des budgets serrés, du manque d'entretien, des interventions
contradictoires
avec ses propres intentions effectuées ultérieurement, compte tenu de
ces
conditions, donc la réussite, convient Simon, n'est pas toujours au
rendez-vous ;
Toutefois, certaines de ses réalisations sont exceptionnelles à
commencer
par le parc St-John-Perse associé à la ZUP de la Croix-Rouge de
Reims
(DVW architectes) dans lequel il est légitime de voir la rupture, in
situ, effectuée
par Jacques Simon avec le paysagisme commun de "verdissement"
de la fin des
années soixante : si la ZUP elle-même, dont la conception était fondée
sur l'idée
corbuséenne de séparation fonctionnelle des circulations a dû être
complètement
repensée depuis, le parc lui-même, avec sa vaste cuvette-terrain de
jeux cernée
par des frondaisons et ses éventails de rondins plantés qui sont
autant de
superbes enchevêtrements de totems offerts aux jeux des enfants, tient
magnifiquement le coup. Peut-être, parce que, plus encore que dans les
autres
créations du même genre de Simon datant de cette époque, sa patte de
land-
artiste sculptant le sol et/ou installant des interventions paysagistes
plus ou
moins éphémères est patente. Car Simon - c'est là ce qui le
distingue de ses
collègues de la même génération, techniciens plutôt qu'artistes
alors qu'il
est, lui, artiste et technicien - s'est engagé très vite dans la
voie qu'on
appelle aujourd'hui, pour simplifier, celle du land art. En fait,
on pourrait
même dire que, créateur bouillonnant d'idées nouvelles à réaliser séance
tenante, il l'a précédée. Dès 1955, en effet, soit plus de dix ans
avant l'exposition
Earthworks
(1968) de la galerie Dwan de New York (qu'on présente
couramment
comme la manifestation inaugurale du land art
1
), il peint en bleu vif 320 troncs de
peupliers-trembles à 300 km au nord de Chicoutimi au Québec. Et il récidive
en
1964 - soit quatre ans avant cette même exposition - en faisant apparaître
sur la
pelouse du Champ de Mars à Paris un cercle de 35 mètres de diamètre,
formé
d'herbe haute et drue, obtenu grâce au versement d'azote liquide sur ce
cercle.
Ces deux performances in situ servant de préambules à quantité
d'interventions
paysagistes éphémères plus récentes parfois florales, elles (au
contraire de ses
espaces plantés urbains) comme Marianne (aéroport d'Orly, 1989)
réalisée avec
42000 pots de géraniums, de pétunias et de cinéraires; Dérive (péniche
sur la
Seine ayant embarqué ces 42000 pots pour être déchargés par les
parisiens
place de l'Hôtel de Ville - opération finale non réalisée pour cause
d'intervention
de la police fluviale contre ce festival polychrome imprévu); ou le
fameux et
gigantesque (12000 mètres carrés) Drapeau de l'Europe réalisé
à Turny (village
bourguignon où habite fréquemment Simon) en 1990 en plantant des
graines de
bleuets et de soucis, puis en luttant pied à pied contre un étouffement
possible
des seconds par les premiers, avant d'enrayer une "insolente
colonisation d'un
tapis d'amarantes".
1
L'exposition Earthworks rassemblait des travaux de ceux quui
allaient devenir les ténors land art
américains : Robert Smithson, Nancy Holt, Robert Morris, Carl André,
Denis Oppenheim, Walter de
Maria.
7
En précisant que ces interventions, parfois amusantes et intrigantes
(je pense à
ces étranges édifices de bottes de paille baptisés Les Génies de
la terre réalisés
avec un de ses voisins agriculteurs, Claude Hugot), se veulent souvent
des
hommages rendus aux paysans, ces "épidermistes de talent"
comme les appelle
Simon, ou sont des calligraphies paysagistes , destinées à être vues
de loin ou
de haut, dessinant qui une carte de l'Europe ou une tour Eiffel (en
bottes de
paille), qui un slogan "Gardez-moi sur les terrils d'Autun,
"Ouf ..;" raclé dans la
neige au pied de la tour Eiffel le 16 février 1991 pour saluer la fin
de la guerre en
Irak ...).
Bref, chez Simon, un nouvel art du paysage apparaît qui se poursuit
aujourd'hui dans une œuvre toujours aussi imprévisible et
imaginative.
(in Le Sauvage et le régulier, Art des jardins et paysgaiste en
France au XXème siècle,
jean-Pierre Le Dantec, Ed. du Moniteur, 2002)
8
Principales études et réalisations
ZUP de Cantaleu, Rouen (premier prix), 1969
Parc St-John-Perse, Reims, 1970
Trappes, ville nouvelle, étude et réalisation de la coulée verte,
1970
Nancy et périphérie, projet d'insertion et étude de site, 1972
Le Vaudreuil, ville nouvlle, étude et réalisation des espaces extérieurs
du Germe,
1975
Parc Sud du Vaudreuil (15 ha), 1975
Etude du "plan de sauvegarde" du bassin du Doubs sur 120 km,
1976
Etude et direction de travaux d'aménagements pour l'aérodrome de
Beaune, 1977
Parc de l'Isle-Saint-Denis au nord de Paris (14 ha), 1985
Etude de faisabilité et mission d'assistance générale à
Saint-Quentin-en-Yvelines,
ville nouvelle, 1985-1986
Construction d'un prototype léger de loisir, 50 m
2
, 1985
Etude et insertion paysagère de "Continent" à la
Ville-du-Bois, 1985 et à Mont-Saint-
Aignan, 1987
Concours pour le parc urbain de la ZAC de Reuilly-Diderot, Paris, 1988
Concours pour l'amélioration de la Cité Vaillant-Couturier à
Villejuif, 1988
Aménagement piétonnier à Bourg-la-Reine, 1988
Projet et direction des travaux d'aménagement extérieurs et des aires
sportives du
collège de la Queue-les-Yvelines, 1988
Concours pour le parc Saumati à Marseilles, 1989
Remodelage du parc de Harfleur, 1989
Conception de espaces urbains pour la ZAC de Saint-Michel-Sur-Orge, 1989
Aménagement piétonnier à Saint-Germain-les-Arpajons, 1987
Aménagement de la RN3 sur 13 km, 1990
Aménagement des aires de l'A5 et de l'A46 (avec DVW architectes), 1990
Aménagement de la ZAC de Villaroy (avec Jean-Noel Capart), 1991
+Aménagement de la cité-jardin du Plessis-Robinson, 1991
Conceptions et réalisations de jeux de plein air, Reims, Le Havre,
Nangis, Provins,
Roubaix, Bourg-en-Bresse, Aubervilliers
Principales missions de conseil
Vaudreuil, ville nouvelle pour les plantations
Besancon, pour un cimetière
paysager,23 ha
Fontenay-sous-bois pour les plantations
Ile baulieu, Nantes, sur les espaces libres
Lille-est, ville nouvelle
Saint-Michel-Sur-Orge
Rénovation du parc de la villette, 25 ha
Paris, parc du Bourget, 80 ha
Villeneuve-d'Ascq
Serre-de-la-fare, sur la Loire, insertion paysagère du barrage (avec
DVW architectes)
Turny, pour la place de la mairie et
le parc attenant
9
Principales interventions paysagères éphémères de land art
Québec, 1955
Champ-de-Mars, 1964
Montréal, 1971
El Massira el radra, 1975
"Gardez moi", 1989
"Mariane" à Orly, 1989
"La péniche", 1989
"Ecrire le terril", 1990
"Mur de berlin", 1990
"Voitures vertes", 1990
"Tour Eiffel en bottes de pailles", 1990
"Les génies de la terre", 1990
"Carte de l'Europe", 1990
"Drapeau de l'Europe", 1990
"Van Gogh", 1990
"Ouf", 1991
"Cimetiere sur
l'autoroute", 1991
"La forêt flottante au fil de la seine", 1992
"Mouvement", 1996
"Pantonime", 1996
"Soleil", 1996
Grande roue végétalisée sur les Champs Elysées, 2000
10
Zoom sur deux réalisations
Cité-Jardin du Plessis-Robinson (1994)
« Le réaménagement paysager de cette cité des années 30 accompagne
la
rénovation et la densification du quartier. Pour contrebalancer la
forte présence
des voitures sur l’avenue Charles-de-Gaulle, le concept originel était
de créer,
parallèlement au grand axe routier, une « sorte de vallée » à
l’intérieur du bâti.
Ce « grand paysage » miniaturisé à l’échelle d’un quartier est
resté à l’état
d’esquisse, mais l’idée d’un cheminement « aléatoire » s’est
conservée,
matérialisée notamment par des rochers et des gros cailloux, et
reliant le parc
Henri-Sellier au futur parc, confié à Jacqueline Osty.
Les cours intérieures entre les immeubles étaient occupées par des
jardins
familiaux. Leur nouveau traitement vise à imposer un peu le statut
public à ces
lieux, tout en conservant leur ensemble de jardins privés. Les lignes
courbes vont
se substituer à l’organisation au carré des anciens potagers, selon
un système
apparenté à celui mis en œuvre par le paysagiste danois Sorensen :
les jardins
domestiques sont insérés dans des ovales entourés par des haies entre
lesquelles le piéton déambule. Pour accompagner ces ondulations, le
sol est lui
aussi animé de mouvements doux.
Des clins d’œil au passé du quartier ponctuent ça et là les
espaces, comme les
haies des passages entre les immeubles ou les petites portes blanches en
bois
qui ont été imitées pour les nouvelles entrées. »
(in Jardins et Parcs Contemporains – Marielle Hucliez, 1998, ed.
Telleri)
11
Parc Saint-John-Perse (1970)
« L’utilisation de 40 000 m
tient lieu de programme. Jacques Simon réalise ici
un « parc-esquisse » : un ourlet planté autour d’une clairière en
cuvette, une
chambre verte. » (
in Les annales de la Recherche Urbaine n° 85 – Paysages en Ville,
ed. Plan Urbanisme Architecture, 2000)
« Il est légitime de voir la rupture, in situ, effectuée par Jacques
Simon avec le
paysagisme commun de « verdissement » de la fin des années soixante :
si la
ZUP elle-même, dont la conception était fondée sur l’idée corbuséenne
de
séparation fonctionnelle des circulations, a dû être complètement
repensée
depuis, le parc lui-même, avec sa vaste cuvette-terrain de jeux cernée
par des
frondaisons, et ses éventails de rondins plantés qui sont autant de
superbes
enchevêtrements de totems offerts aux jeux des enfants, tient
magnifiquement le
coup. Peut-être parce que, plus encore que dans les autres créations
du même
genre de Simon datant de cette époque, sa patte de land-artiste
sculptant le sol
et/ou installant des interventions paysagistes plus ou moins éphémères
est
patente. »
(in Le Sauvage et le Régulier – Art des Jardins et Paysagisme en
France au XXème
siècle – Jean-Pierre Le Dantec, ed. Le Moniteur, 2002)
12
L'art à même le sol
Jacques Simon communique à travers ses travaux sa passion du paysage.
Un
paysage, une nature qu'il triture, expérimente, brasse, malaxe... La
terre ne
serait-elle pas qu'une grande toile peinte, aux couleurs du monde, monde
agricole, de l'occupation et de ses mues successives ?
"Cela en est ainsi aujourd'hui. On sent bien l'importance de ce
point d'appui
capital : le silo situé à la croisée de tous les itinéraires, mémoire
figée et témoin
d'un passé quelque peu historique. on se plaît à imaginer sa
sauvegarde et sa
réhabilitation en tant que futur centre culturel de rencontre tout en
respectant sa
docile nudité : lieu propice au travail individuel et collectif. Dans
son contexte
environnemental, ce monument aspire à susciter des contacts originaux
entre
public et création sans exclusive. (...) Il est prouvé que l'art
participe de plus en
plus à la remise en valeur de ces territoires laissés pour compte.
L'art prend
ainsi la "clef des champs" pour y cultiver la beauté.
(...) La nature est notre
grenier à blé, pourquoi ne pas l'exploiter à des fins esthétiques,
culturelles et
économiques afin de réconcilier "l'art environnemental" dans
un but social. (...)
Une idée vaut ce que vaut son application pratique. Il en découle que
la méthode
se résume à voir ce qui est ; ensuite imaginer son devenir. La démarche
incite à
"enraciner" symboliquement cette œuvre saisonnière, faite
d'un assemblage de
pièces détachées qui s'élève en enchaînements habillement calculés,
mêlant à
l'envie courbes et contre courbes dont certaines s'enveloppent d'une auréole
de
mystère pendant que d'autres donnent l'illusion d'y être plus présente.
L'ensemble de ces figures propose par son importance une autre dimension
de
signification. Cette cohorte apparemment figée, reste imprégnée de
toutes les
résonances du voyage comme si toutes ces formes donnaient l'étonnante
impression de sillonner le territoire au point de se diluer dans une
pacifique
migration. C'est cet esprit qui envahira l'opération land art.
L'approche du land art, processus d'un dialogue avec l'environnement,
engagé
par les artistes "minimalistes" peut avoir auréolé de mystère
certains projets de
paysagiste. Cette greffe que courtise les symboles et métaphores ne
pourra
jamais être comparée aux authentiques respirations graphiques qui,
sans souci
des proportions ni de la rigoureuse régularité de l'arpenteur,
inondent de
gigantesques portions du territoire cultivé de la planète terre. (...)
Les photos de mes sauts de puce aériens sont des kaléidoscopes qui,
en
fonction du moment, font passer l'observation de la rêverie à
l'apprentissage le plus détaillé des pratiques d'aménagement.
En même
temps, elles sont une leçon de modestie pour les aménageurs qui
mesurent plus
facilement que d'autres l'ampleur des moyens mis en œuvre pour façonner
les
sites".
(Jacques Simon)
13
Zoom sur "Le Drapeau de l’Europe"
Pour la fabrication du Drapeau de
l’Europe
à Turny,
j’ensemence un
champ de bleuets et de soucis. Les
bleuets démarrent très vite, au
risque de compromettre la levée des
soucis. Pour pacifier ce conflit
naissant, il me faut faire le jardinier :
démarier les espères à une cadence
infernale. L’insolente colonisation
d’un tapis d’amarantes me fait croire
à l’échec, mais les bleuets, tel le
chiendent, leur clouent le bec en
gratifiant le sol d’une ombre
intégrale. Après cette première
alerte, je fais face à une invasion de
faux colza qu’il faut arracher à la
main. Comme sur une mécanique
vivante, je dois resserrer les boulons
en permanence.
A l’heure qu’il est, le drapeau ne fait
plus le tour de l’Yonne, mais celui de
l’Europe. Cette belle lingerie bleutée
de treize mille mètres carrés a fourni
quatre cents kilos de semences. Une
fois séchées, qu’en faire ? Lothar
Hertwig, du Conseil de l’Europe
m’invite à Strasbourg, pour débattre
d’un projet de diffusion des graines :
type de pochette, format texte,
message du secrétaire général. La
revue de l’Europe ouvrira sa
pochette kangourou pour distribuer
les cent cinquante mille sachets de
semences aux communes.
Ce drapeau de l’Europe n’a qu’un
caractère symbolique, son
prolongement à travers cette
diffusion peut contribuer à donner
des racines aux étoiles.
(in Jacques
Simon, tous azimuts : sur les chemins,
de la terre, du ciel, du paysage, Paris,
Editions Pandora, 1991).
Soucis et bleuets, installation paysagère éphémère à Turny,
1990
14
Bibliographie Jacques Simon
Auteur de multiples ouvrages, défricheur d'idées, Jacque Simon est allé
chercher
des exemples dans le monde entier qu'il a fait connaitre dans des
publications
qu'il a édité lui-même.
Publications Collection "aménagement des espaces extérieurs"
Aménagement des espaces libres : 500 croquis, n° 1, Ed. Jacques
Simon, 1974.
Aménagement des espaces libres : 300 plans, n°2, Ed. Jacques
Simon, 1974.
Aménagement des espaces libres : 200 détails, n°3, Ed. Jacques
Simon, 1975.
Aménagement des espaces libres : 400 terrains de jeux, n°4, Ed.
Jacques
Simon, 1975.
Aménagement des espaces libres. Routes plantées, n°5, Ed.
Jacques Simon,
1976.
Aménagement des espaces libre . L'art de connaître et de dessiner
les arbres,
n°6, Ed. Jacques Simon, 1976.
Aménagement des espaces libres. Les gens vivent la ville, n°7,
Ed. Jacques
Simon, 1976.
Aménagement des espaces libres. Jardins privés et lotissements,
n°8, Ed.
Jacques Simon, 1977.
Aménagement des espaces libres. Paysages et loisirs, n°9, Ed.
Jacques Simon,
1978.
Aménagement des espaces libres. Guide technique illustré des
chantiers
espaces verts, n°10, Ed. Jacques Simon, 1980.
Aménagement des espaces libres. Croquis perspectifs de 130
paysagistes, n°11,
Ed. Jacques Simon, 1980.
Aménagement des espaces libres. Basic design, n°12, Ed. Jacques
Simon,
1980.
Aménagement des espaces libres. Parcs actuels, n°13, Ed;
Jacques Simon,
1981.
Aménagement des espaces libres. Murs et dallages, n°14, Ed.
Jacques Simon,
1981.
Aménagement des espaces libres. Plans d'éxécution d'ouvrages
divers, n°15,
Ed. Jacques Simon, 1981.
Aménagement des espaces libres. Pergolas et palissades, n°16,
Ed. Jacques
Simon, 1982.
Aménagement des espaces libres. Places et rues piétonnes,
n°17,
Ed. Jacques
Simon, 1983
Aménagement des espaces libres. Espaces et jeux,
n°18, Ed.
Jacques Simon,
1983
Aménagement des espaces libres. Nature et architecture des jardins,
n°19,
Ed.
Jacques Simon, 1983
Aménagement des espaces libres. Grands paysages,
n°20, Ed.
Jacques
Simon, 1985
Aménagement des espaces libres. Clôture,
n°21, Ed. Jacques
Simon, 1986
Aménagement des espaces libres. Plants, plantes méditerranéennee,
n°22,
Ed.
Jacques Simon, 1987
Aménagement des espaces libres. Plans, croquis, perspectives de
projets, n° 23,
Ed . Jacques Simon, 1988.
15
Livres de Jacques Simon
Allées, escaliers, murets : créations de paysagistes européens,
Paris, La Maison
rustique, 1962.
L'eau dans le jardin ; créations de paysagistes européens,
Paris, La Maison rustique,
1963.
L'art de connaître les arbres,
Paris, Hachette, 1965.
Espaces de jeux, de la boîte à sable au terrain d'aventure,
Paris, Ed. Vincent, 1976.
Paysages et formes végétales,
Paris, MUL, 1978.
Guide des détails d'aménagements extérieurs, s.n., 1987.
Jacques Simon, tous azimuts : sur les chemins, de la terre, du ciel,
du paysage, Paris,
Editions Pandora, 1991.
Voyages, paysages, ibériques,
Coll. Voyages Paysages, Ed. Sylvie
Assassin et Jacques
Simon, 1999.
Editeur et rédacteur en chef
Création de la revue Espaces Verts, fusionnée désormais à Paysages
Actualités
Revue
54 numéros Espaces verts de 1968 à 1982
Articles de Jacques Simon :
"The road as a line, the landscape as script"
in Topos,
Juin 1996, n°15, pp 100-106.
"La route… Une ligne dont le paysage est l'écriture…"
in Paysage Actualités, Mai 1996,
n°188, pp 40-43.
"La campagne dont le paysan est l'auteur est à réinventer"
in Pages Paysages n°5, 1994-
1995.
"La Grande Borne, une bouffée d'air frais"
in Paysage
Actualités, Septembre 1992,
n°151, pp 75-79.
"Une escale qui ne peut ignorer la Seine"
in Paysage
Actualités, Novembre 1991, n°142,
pp 108-109.
"Les joyaux de l'art topiaire"
in Paysage Actualités,
Mars 1991, n°136, pp 48-50.
"Une place pas comme les autres"
in Paysage Actualités,
Mars 1991, n°136, pp 68-71.
"Vers un style urbain paysager"
in Paysage Actualités
Mars 1989, n°116.
"Fragmente und Impressionen"
in Garten und Landschaft
1988, vol 98, n°4, pp 43-46.
"Le parc blanc de Rosny"
in Paysage Actualités, Avril
1988, n°107, pp 62-63.
"Fountains in the landscape"
in Landscape Architecture,
Juillet 1962, vol 52:4, pp 241-
243.
Ouvrages et articles sur Jacques Simon
Le Dantec (J.P.), Le sauvage et le régulier, Art des jardins et
paysagisme en France au
Xxème siècle, Ed. Le Moniteur, 2002.
"Features gardens by Jacques Simon"
in Metropolis 1996,
Juillet-Août, vol 16 n°1.
Canogar (S.), "Figuras del paisaje : siete visiones
contemporaneas del espacio abierto" in
Arquitectura viva 1997, Mars-Avril, n°53, pp 21-31.
Pousse (J.F.), "Le paysage sans cesse : entretien avec Jacques
Simon" in Techniques et
Architecture, Août-Septembre 1992, n°403, pp 92-93.
"Jacques Simon paysagiste"
in Architecture
d'Aujourd'hui Décembre 1981, n°218, pp 6-7.
"The surprising, sculptured, quickset terrain of Jacques
Simon"
in Landscape Architecture
1977 Janvier, vol 67 n°1.
Jacques SIMON
Architecte
paysagiste, Turny France
Bibliographie
|
Landscape
Architect, Turny, France
A Selected Bibliography
GSD
Public Lecture Series
Daniel Urban Kiley Lecture 8
April 1998
Simon, Jacques. Allées , escaliers, murets: créations de
paysagistes européens. Paris: La Maison Rustique, 1962.
Loeb Design: NAB 3640 Si54
Simon, Jacques. Amenagement des espaces libres.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, [1974-1982]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 1-14, 16.
Simon, Jacques. Arbres pionniers.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, 1976.
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 6
Simon, Jacques. L'art de connaitre les arbres. [Paris]
Hachette [1964].
Loeb Design: NAB 2177g97 Si 54
Simon, Jacques. Basic design.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, [1980?]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 12
Rouard, Marguerite and Jacques Simon. Children's play spaces:
from sandbox to adventure playground.
Woodstock, N.Y.: Overlook Press, 1977. Translation of Spielraum fur Kinder,
first published under title:
Espaces de jeux.
Loeb Design: GV426.R5613 1977
Simon, Jacques. Croquis perspectifs des architectes paysagistes.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, [1980]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 11
Simon, Jacques. L'eau dans le jardin; creations de paysagistes
europeens. Paris, Maison Rustique [c1963]
Loeb Design: NAB 1660 Si54
Rouard, Marguerite and Jacques Simon. Espaces de jeux: de la
boite a sable au terrain d'aventure.
Paris: Editions D. Vincent, c1976.
Loeb Design: GV426.R56
Simon, Jacques. Les gens vivent la ville.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, 1976.
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Simon, Jacques. Guide des details d'amenagements exterieurs.
[France: s.n., 1987].
Loeb Design: NA9074.S46x
Simon, Jacques. Guide technique illustre des chantiers
espaces verts. Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts,
[1979?]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 10
Simon, Jacques. Jacques Simon, tous azimuts: sur les chemins, de
la terre, du ciel, du
paysage. Paris: Pandora editions, c1991.
Loeb Design: oversize SB470.S46 S46x
Simon, Jacques. Jardins prives et lotissements.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, 1977.
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 8
Simon, Jacques. Murs et sols.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, 1981.
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 14
Simon, Jacques. Les parcs actuels. Saint-Michel-sur-Orge,
France: Revue espaces verts, [1981?]
HT395.F7 S56x no. 13
Simon, Jacques. Paysages et loisirs.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, [1978?]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 9
Simon, Jacques. Pergolas et palissades.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, [1982?]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 16
Simon, Jacques. Routes plantees.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, 1976.
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 5
Simon, Jacques. 200 details.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, 1975.
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 3
Simon, Jacques. 300 plans. Saint-Michel-sur-Orge, France:
Revue espaces verts, [1974]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 2
Simon, Jacques. 400 terrains de jeux.
Saint-Michel-sur-Orge, France: Revue espaces verts, 1975.
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 4
Simon, Jacques. 500 croquis. Saint-Michel-sur-Orge,
France: Revue espaces verts, [1974?]
Loeb Design: HT395.F7 S56x no. 1
Articles
Attias, Laurie. "Green thought." Metropolis
1996 July-Aug., v.16, n.1, p.78-81,83. The Festival des Jardins, a
landscape exhibition near Paris.
Features gardens by Jacques Simon, Gail Wittwer, and Pierre Culot.
Canogar, Susana. "Figuras del paisaje: siete visiones
contemporaneas del espacio abierto." Arquitectura viva 1997
Mar.-Apr., n.53, p.21-31,
Physical Details: photos.Includes work of Jacques Simon.
"Jacques Simon, paysagiste." Architecture d'aujourd'hui.
1981 Dec., no.218, p.6-7. Physical Details: photos, sketches.
Pousse, Jean-Francois. "Le paysage, sans cesse: entretien
avec Jacques Simon" [interview]. Techniques et architecture
1992 Aug.-Sept., n.403, p.92-93. Physical Details: drawings, photos.,
aerial photos. English summary, p.93.
Simon, Jacques. " Die Strasse als Linie, die Landschaft als Schrift = The
road as a line, the landscape as script." Topos: European landscape
magazine 1996 June, n.15, p.100-106. Physical Details: photos.,
aerial photos., drawings, site plans. In German and English.
Simon, Jacques. "Fragmente und Impressionen." Garten
und Landschaft 1988, v.98, no.4, p.43-46. Drawings by
Jacques Simon, of the River Doubs area, between the Rhine and the Rhone. English
summary, p.46; English captions.
Simon, Jacques. "Fountains in the landscape." Landscape
architecture. July 1962, vol. 52:4, p. 241-243; with photos.
"The surprising, sculptured, quickset terrain of Jacques Simon." Landscape
architecture 1977 January, v.67, n.1, p.[47]-55. Physical
Details: illus., plans.
Vidler, Anthony. "Paris under the Academy: city and ideology." Oppositions
1977 Spring, v.8, Whole issue.
Compiled by Desiree Goodwin,
Reference Assistant, February 25, 1998
Last Revised on 4 February 1998.
Copyright © 1998, President & Fellows of Harvard College.