TURNY DE GAUCHE,

TURNY DE DROITE,

TURNY D'EXTRÊME DROITE

LES TURROIS ET LA POLITIQUE.

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Comment votent les habitants de Turny  depuis le début de la Vème République ? Quelle tendance dans le clivage politique   " Droite-Gauche " ? Telle est l’étude qui est proposée ici, à partir des résultats des élections législatives et présidentielles.

Seront également détaillés les votes des Turrois, aux grands rendez-vous politiques que sont les référendums.

I) LES ELECTIONS LEGISLATIVES

En préambule, il convient de préciser que Turny vote dans la 3ème circonscription du département de l’Yonne pour les élections législatives.

Depuis le début de Vème République, en 1958, cette circonscription a élu une seule fois un Député de gauche, en juin 1981, après l’élection de François MITTERAND, en pleine " vague  rose ".

Le canton de Brienon, auquel appartient la commune de Turny, a toujours donné la majorité au candidat de droite, y compris en 1981.

Dans ce canton et cette circonscription que l’on peut définir comme étant " des bastions de droite " Turny se distingue…

La première observation à noter est le fort taux d’abstention pour ce type d’élection et que l’on ne retrouve pas aux élections présidentielles. En effet, le plus faible taux d’abstention a été de 13% en 1978 et il ne traduisait pas exactement, cette année-là, le choix des seuls habitants de Turny puisque les électorats de Chailley et Turny étaient mêlés dans le cadre du projet de fusion des deux communes.

En moyenne, depuis 1958, c’est un électeur sur quatre qui ne vote pas, ce qui est considérable et au-dessus de la moyenne nationale.

Les taux ont dépassé les 25% des inscrits à sept reprises sur les onze élections en 1962, 1967, 1986, 1988, 1993, 1997. Enfin, ce taux d’abstention atteint 29% en 1986 et 1988.

Pour résumer, on peut dire qu’aux élections législatives un quart de l’électorat de Turny ne croit pas à la politique ou s’en désintéresse.

Parmi les votants, les votes nuls ne sont pas importants sauf en 1993 et 1997 dans les duels droite et front national où ils atteignent des taux record de 22%, puis 20,6% des votants. L’analyse de ces résultats démontre qu’une grande partie de la population Turroise de gauche refuse de soutenir la droite républicaine contre le front national.

Mais Turny est-il de gauche ou de droite ?. Il convient certainement de distinguer deux périodes et de nuancer.

 

La première période

Elle concerne les élections législatives, entre 1958 et 1978 où le candidat communiste Jean CORDILLOT, qui n’a pourtant jamais été élu, était majoritaire à gauche et sortait souvent majoritaire de l’urne de Turny, contrairement aux résultats dans le canton comme en 1962, 1967.

En 1958, il battait le candidat socialiste dans la triangulaire du deuxième tour.

Ce vote communiste très marqué valait à la commune d’être montrée du doigt dans ce canton très à droite et dans une France très gaullienne.

La deuxième période

 Après 1978, elle se caractérise en trois points :

1)Rupture avec le vote communiste dès 1981,

2) Montée du front national dès 1988,

 3) En 1986, le basculement à droite de l’électorat Turrois est totalement acquis.

En effet, les scores des candidats communistes à partir de 1981, au 1er tour, baissent de façon significative, tombant sous la barre des 10% et sont systématiquement dépassés par le candidat socialiste. Un socialisme qui est majoritaire en 1981, mais qui sera systématiquement battu en 1986, 1988, 1993, 1997.

On relève même en 1986, lors des législatives à la proportionnelle, que le candidat front national dépasse le candidat communiste de deux points.

Dans cette circonscription, le front national sera présent au deuxième tour en 1993 et 1997 éliminant le candidat de gauche.

En 1997 l’électorat Turrois donnera au front national des résultats légèrement moins favorables que ceux obtenus dans la circonscription (29% à Turny et 31,8% dans la circonscription).

Ainsi en 1993 puis en 1997, c’est un électeur sur deux qui ne participera pas au choix soit en n’allant pas voter, soit en votant blanc.

En 2002, et en 2007 les candidats UMP sont très majoritaires à Turny avec 59% et 62%. Turny en ce début du XXIème Siècle confirme son ancrage à Droite.

 

Pour conclure :

Aux élections législatives, l’électorat de Turny votait très à gauche quand la France votait très à droite, notamment sous DE GAULLE. La tendance s’inverse à partir de 1986, où l’électorat vote davantage à droite puis très à droite alors que la France vote plus à gauche, dégageant des majorités de la gauche plurielle.

De manière systématique, on relève qu’un électeur sur quatre ne prend pas part au vote jusqu’en 1988 et un électeur sur deux à partir de 1993, avec la montée du front national.

Aux élections présidentielles, sans doute très influencé par le Maire républicain de gauche Raoul DUBOIS, Turny a toujours montré un attachement à François MITTERRAND, sauf au référendum de 1992 où, dans une France pro-europenne, le " non " Turrois marque le refus de cette commune à l’Europe de Maastricht et désapprouve la politique du Président. En 2007 la droite domine à Turny.

 

 

RESULTATS 2ème TOUR DES ELECTIONS

LEGISLATIVES DE 1958 A 1997

 

30/11/1958

26/11/1962

13/03/1967

30/05/1968

11/03/1973

19/03/1978

 
 

Voix

taux

Voix

taux

Voix

taux

Voix

taux

Voix

taux

Voix

taux

Inscrits

358

 

367

 

332

 

338

 

390

 

885

 

Votants

258

 

270

 

249

 

271

 

309

 

770

 

Abstentions

100

28%

97

26,4%

83

25%

67

19,8%

81

20,7%

115

13%

Votes nuls

9

3,4%

24

8,9%

13

5,2%

10

3,6%

5

1,6%

23

3%

Suf. exprimés

249

 

246

 

236

 

261

 

304

 

747

 

Cand.communiste

65

26,1%

128

52%

128

54 ,2%

125

47,9%

145

47,7%

396

53%

Cand Socialiste

55

22%

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

Cand. Droite

129

51,8%

118

47,9%

108

45,7%

136

52,1%

159

52,3%

351

47%

Front national

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

 

06/1981

16/03/1986

(2)

12/06/1988

28/03/1993

01/06/1997

16/06/2002  juin 2007
 

Voix

taux

Voix

taux

Voix

taux

Voix

taux

Voix

taux

voix

taux

Voix Taux

Inscrits

466

 

495

 

492

 

523

 

532

  591   586  

Votants

376

 

395

 

349

 

372

 

398

  313 53% 344  

(3) Abstentions

90

19,3%

100

20,2%

143

29%

151

28,9%

134

25,2%

278 47% 242 41,3%

(4)Votes nuls

4

1,1%

20

5,1%

8

2,3%

85

22,8%

82

20,6%

11   20 5,81%

(5) Suf. exprimés

372

 

375

 

341

 

287

 

316

  302 51,1% 324  

Cand.communiste

0

0

33

8,8%

0

0

0

0

0

0

0   0 0

Cand Socialiste

203

54,5%

129

34,4%

159

46,6%

0

0

0

0

122 40,4% 123 37,96

Cand. Droite

169

45,4%

169

45 %

182

53,3%

176

61,3%

200

63,3%

180 59,6% 201 62,04

Front national

0

0

41

10,9%

0

0

111

38,7%

116

36,7%

0 0 0 0
 
  1. L’élection de 1978 est particulière et difficilement comparable aux scrutins des autres années, dans la mesure où les électorats de Chailley et Turny sont mêlés dans le cadre du projet de fusion des deux communes.
  2. L’élection de 1986 est à la proportionnelle à un tour, donc difficilement comparable avec les autres (scrutin uninominal à deux tours).
  3. Le taux d’abstention est calculé par rapport au nombre d’inscrits (les forts taux d’abstention et de votes nuls sont indiqués sur fond jaune).
  4. Les pourcentages des votes nuls sont calculés par rapport au nombre de votants.
  5. Les pourcentages de chaque candidat sont calculés à partir des suffrages exprimés.

ACCES GRAPHIQUES

    II) LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES

    Sur les six élections présidentielles au suffrage universel de cette Vème République, l’électorat de la commune de Turny a donné la majorité au candidat de gauche à trois reprises, au deuxième tour de scrutin:

    - François MITTERAND l’a emporté dans cette commune en 1965, 1981, et 1988,

    -1969 : il fallait choisir entre deux candidats de droite – Georges POMPIDOU et Alain POHER,

    -1974 : Valéry GISCARD D’ESTAING a la majorité ; néanmoins il convient sans doute de relativiser ce résultat dans la mesure où les électeurs de Turny et de Chailley votent ensemble dans le cadre de l’association de communes Chailley-Turny,

    -1995 : Jacques CHIRAC est majoritaire de 35 voix sur Lionel JOSPIN.

    - 2002 : Turny flirt avec le front National. alors que la France donne 82% à J. Chirac, Turny ne donne que 71% à la république. L'implantation du FN est importante à Turny avec 28,7%

    A la différence des élections législatives, l’abstention n’est pas si forte jusqu'en 1995 (inférieure à 17% des inscrits), A partir de l'élection de2002 le taux d'abstention monte à 20,2%

    Reste toutefois l’exception de 1969 où il fallait choisir entre deux candidats de droite. L’abstention importante de 22% s’explique sans aucun doute par le fait qu’une grande partie des Turrois de gauche ait préféré ne pas prendre part au vote.

    Les habitants sont donc plus sensibles à l’élection présidentielle qu’aux élections législatives.

    Par ailleurs, on remarque également une certaine fidélité au candidat François MITTERRAND, puisque sur quatre élections où il était présent au deuxième tour, les Turrois ont voté majoritairement pour ce candidat à chaque fois, sauf en 1974 (année du scrutin Chailley-Turny).

    Au vu de l’étude des résultats des élections présidentielles, peut-on affirmer que les habitants sont plus favorables à la gauche ou à la droite?

    En conclusion, on peut dire que les Turrois ont été majoritairement " mitterrandistes " depuis le début de la Vème République. Les résultats des élections présidentielles le confirment.

    Les résultats de 1995 ont donné Jacques CHIRAC majoritaire avec 54%. C’est moins bien qu’au niveau départemental, 55,3%.

    Il semble que les électeurs abstentionnistes aux autres scrutins, mais qui expriment leur avis lors de ce vote, accordent plus volontiers leur voix à la confiance que leur inspire l’homme plutôt que par réelle conviction politique. Dans ce clivage politique relativement serré, ces électeurs font la différence.

    Enfin à partir de 2002 les Turrois se tournent vers l'extrême droite. presque 29% des suffrages à Jean Marie LE PEN, Avec 10 points de plus que la moyenne Nationale c'est l'un des meilleurs scores en France du Front National. (moyenne 18%)

    En 2007, Turny confirme son ancrage à Droite avec un pourcentage (64,58%) très supérieur à la moyenne nationale. C’est le meilleur score jamais réalisé par la droite lors d’une élection présidentielle dans un duel droite gauche. A noter qu’il existe toujours en 2007 un fort taux d’abstentions à 17%

    RESULTATS DES PRESIDENTIELLES  A TURNY AU DEUXIEME TOUR DEPUIS L’ELECTION DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE AU SUFFRAGE UNIVERSEL

      

    12/1965

    15/06/1969

    19/05/1974

    10/05/1981

    8/05/1988

    10/05/1995

    05/05/2002  2007
      

    Voix

    taux

    Voix

    taux

    Voix

    taux

    Voix

    taux

    Voix

    taux

    voix taux Voix Taux    

    Inscrits

    357

      

    342

     

    740

     

    469

     

    489

     

    528

          582  

    Votants

    296

     

    266

     

    665

     

    415

     

    415

     

    457

          483 82,99%

    (2) (3)(4)Abstentions

    61

    17%

    76

    22,2%

    75

    10,1%

    54

    11,5%

    74

    15,3%

    71

     13,4%

        99 17,01%

    Votes nuls

    9

    3%

    20

    7,5%

    4

    0,6%

    13

    3,13%

    18

    4,3%

    36

     7,9%

        20 4,14%

    Suffrages exprimés

    287

      

    246

     

    661

     

    402

     

    397

               463 95,86%

    Mitterand

    157

    54,7%

        

    322

    48,7%

    208

    51,7

    207

    52,1%

               

    De Gaulle

    130

    45,3%

                               

    Poher

       

    93

    37,8%

                           

    Pompidou

       

    153

    62,2%

                           

    Giscard d’Estaing

           

    339

    51,2%

    194

    48,2%

                   

    Jospin

                       

    193

    45,8%

           

    Chirac

                   

    193

    47,8%

    228

    54,1%

    315 71,3%    
    Le Pen                           127  28,7%    
    SARKOZY                             299 64,58%
    ROYAL                             164 35,42%
   

1 L’élection de 1974 est particulière et difficilement comparable avec le scrutins des autres années, dans la mesure où les électorats de Chailley et Turny sont mêlés dans le cadre du projet de fusion des deux communes.

2)Le taux d’abstention est calculé par rapport au nombre d’inscrits (les forts taux d’abstentions et de votes nuls sont indiqués sur fond jaune).

3) Les pourcentages des votes nuls sont calculés par rapport au nombre de votants.

Les pourcentages de chaque candidat sont calculés à partir des suffrages exprimés.

ACCES GRAPHIQUE ET RESULTATS COMPLETS   

III) LES REFERENDUMS DE LA Vème REPUBLIQUE.

Le référendum est un procédé démocratique permettant aux citoyens de manifester eux-mêmes un choix politique.

Le général DE GAULLE était en effet attaché à l'institution référendaire. Considérant que les partis politiques avaient, sous la IVe République, confisqué l'expression démocratique des citoyens, il entendait établir des liens directs entre les citoyens et le pouvoir exécutif, ce que le référendum rendait possible.

Laissé à la discrétion du Président de la République, le référendum législatif fut utilisé cinq fois par le Général DE GAULLE.

Le 8 janvier 1961, la consultation des citoyens servit à légitimer la politique algérienne du Président. Un deuxième référendum, le 8 avril 1962, appela le corps électoral à entériner les accords d'Evian.

La consultation de 1969 manifesta le plus clairement la conception gaullienne du référendum. Le projet du Général DE GAULLE ayant été rejeté par une majorité de suffrages, le Président donna sa démission. Après son départ, le recours au référendum devint exceptionnel.

En 1972, le Président POMPIDOU y recourut afin de faire approuver l'élargissement de la Communauté Economique Européenne à la Grande-Bretagne, à l'Irlande et au Danemark.

En septembre 1992, le président MITTERRAND soumit à l'approbation des électeurs le traité de Maastricht sur l’Europe et la monnaie unique.

Enfin en septembre 2000 Jacques CHIRAC organise le réferendum sur la réduction du mandat Présidentiel à 5 ans. Ce que veulent les Français c'est une baisse du prix des carburants. Ils bloquent les raffineries et boycottent  les urnes. C'est le plus fort taux d'abstention de toutes les consultations.

On reproche souvent aux référendums de dégénérer facilement en plébiscite où les questions de personnes importent plus que les questions de fond. Cette observation vaut pour Turny.

En effet, durant ces grands moments politiques et à l’exception du référendum de 1992, les habitants de Turny ont toujours voté dans le même sens que l’ensemble des français, mais de façon moins gaullienne que la moyenne du département. En d’autres termes, les habitants donnent moins facilement leur approbation que le reste du département et de la France.

On remarque en effet que ces votes, jusqu’en 1978, sont moins favorables au Général DE GAULLE puis à Georges POMPIDOU, que ceux du département en général, dans la mesure où les taux de " oui " sont systématiquement inférieurs à la moyenne départementale et les " non " supérieurs à cette moyenne.

Par ailleurs, les forts taux d’abstention des Turrois à ces référendums (supérieurs à 20%), traduisent une fois de plus leur désintérêt pour les grands moments de la vie politique française.

Le référendum de 1958, concernant l’approbation par le peuple français de la Constitution de la Vème République a été bien accueilli par les habitants, à 76% de " oui " ; il faut constater le plus faible taux d’abstention enregistré (17,7%).

A remarquer que le pourcentage de " oui " est légèrement inférieur à la moyenne départementale : 78,8% .

Le référendum de 1961, visant à légitimer la politique du Président sur l’Algérie porta un " oui " de 71,5%, soit un point de moins qu’au niveau départemental et cinq points de moins qu’au niveau national.

Le référendum d’avril 1962, relatif aux accord d’Evian, marque 83% de oui, pour 88% au niveau départemental.

Quel fut l’effet de la mort de Pierre CASSEMICHE sur les votes des Turrois lors de ces référendums de 1961 et 1962 ? Certainement moindre. En effet, les habitants n’ont pas davantage voté ( plus de 28% d’abstention). D’autre part ils n’ont pas approuvé, dans une proportion plus grande, la politique de paix proposée par le Général de GAULLE (83% de " oui " à Turny, pour 88% de " oui " dans le département et 90% au niveau national).

Le référendum d’octobre 1962, relatif à l’élection du Président de la République au suffrage universel, a marqué le score honorable des 52,8%. Dans le département très favorable au Général DE GAULLE, le score de " oui " a atteint 60,4%.

Le référendum de 1969 est marqué par la position de Raoul DUBOIS, Maire de cette commune.

En effet, au nom de ses convictions républicaines, Raoul Dubois prend position pour le " non " à ce référendum et, comme le démontre le tract ci-dessous, il invite les Turrois à voter contre ce projet.

En réalité, il craint surtout que les Maires soient désormais nommés par l’Etat et que les communes, trop nombreuses en France, soient regroupées d’office en circonscriptions plus grandes.

Dans cette affaire tous les élus, et plus particulièrement les sénateurs, ont simplement exprimé leur opposition à la suppression de leur mandat .

. C’est tout l’enjeu de ce référendum qui a fait la quasi unanimité des élus contre le Général DE GAULLE. La conséquence a été la démission du Président de la République face au rejet des français.

Le résultat a donné 61% de " non " et 38,9% de " oui ". Si l’on compare ce résultat à celui obtenu au niveau du département ( 52,1% de " non ", 48,8% de " oui "), on peut dire que l’appel du Maire de Turny a été suivi.

Le référendum de 1972, sur l’élargissement de la Communauté Economique Européenne, a été accueilli par un " oui " à 58,5%, soit dix points de moins qu’au niveau national et 39% d’abstention, comme la moyenne nationale.

le référendum de septembre 1992 sur Maastricht a été pour les Turrois un "non" à 53,7% (58,2% de " non " pour le canton, 54,6% de " non " pour le Département et 51% de " oui " au niveau national). On observe une fois de plus que les habitants de Turny votent de manière moins défavorable au projet de François MITTERRAND que le reste du canton et du département, mais ils ont rejeté l’Europe de Maastricht.

Enfin, Le REFERENDUM SUR LE QUINQUENNAT DU 24 SEPTEMBRE 2000 concernait la réduction de la durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Si le oui l’a emporté largement, en bénéficiant des 2/3 des suffrages environ, c’est d’abord le désintérêt des électeurs pour ce scrutin qu’il convient de retenir. A Turny comme partout dans l’Yonne et la France, l’abstention a atteint un niveau historique. Ce scrutin apparaît comme un désaveu pour la classe politique, en particulier pour le Président de la République initiateur du référendum.

Première remarque, avec ses 568 votants, la commune de Turny est devenue, en nombre d’électeurs, la 3ème des 9 communes qui composent le canton ; derrière Brienon (1982 inscrits) et Bussy en Othe (660 inscrits). Venizy et Chailley étant respectivement en 4ème (543 inscrits) puis 5ème position (447 inscrits).

Comme dans toute la France, A TURNY, le référendum sur le quinquennat a été accueilli avec un très fort taux d’abstention de 69,5% (soit 30,5% de votants). 397 Turrois sur 568 ont boudé l’urne

Le taux de participation est plus faible que celui du canton 31,15%, et du département 32,31%. En revanche, il est le reflet exact du taux de participation dans l’ensemble de l’hexagone.

Avec 71,22 % de oui et donc 28,78% de non, la commune Turny, approuve le quinquennat dans des proportions sensiblement équivalentes à celle de la moyenne nationale (73,24% et 26,76%.

Dans le département, 68,13% des électeurs se sont prononcés pour le quinquennat.

  

REF.

28/09/58

REF. du

08/01/61

REF. du

08/04/62

REF du

28/10/62

REF. du

27/04/69

REF. du

23/04/72

REF. du

20/09/92

REF du

24/09/00

 

voix

taux

voix

taux

voix

taux

voix

taux

voix

taux

voix

taux

voix

taux

Voix taux

Inscrits

354

 

357

 

350

 

367

 

342

 

370

 

484

  368  

Votants

291

 

256

 

252

 

284

 

261

 

224

 

387

  173  

Suf. exprimés

280

 

239

 

226

 

267

 

257

 

181

 

374

  146  

Abstentions

63

17,7%

101

28,3%

98

28%

83

22,6%

81

23,7%

146

39%

97

20%

 

69,5%

Votes nuls

11

3,8%

17

6,6%

26

10,3%

17

6%

4

1,5%

43

19,2%

13

3,3%

   

NON

67

23,9%

68

28,4%

38

16,8%

126

47,2%

157

61%

75

41,%

201

53,7%

42 28,78%

OUI

213

76%

171

71,5%

188

83,2%

141

52,8%

100

38,9%

106

58,5%

173

46,2%

104 71,22%
 
  1. Les taux d’abstentions sont calculés par rapport au nombre d’inscrits.
  2. Les pourcentages des votes nuls sont calculés par rapport au nombre de votants.
  3. Les pourcentages  " oui " et " non " sont calculés à partir des suffrages exprimés .

Les liens ci dessous permettent l'accés aux graphiques

Référendum du 28 septembre 1958 : A l’initiative du Général DE GAULLE, il concerne l’adoption de la Constitution de la Vème République par le peuple français.

Référendum du 8 janvier 1961 : A l’initiative du Général DE GAULLE (autodétermination de l’Algérie), la consultation des français servit à légitimer la politique du Président.

Référendum du 8 janvier 1961 : A l’initiative du Général DE GAULLE (autodétermination de l’Algérie), la consultation des français servit à légitimer la politique du Président.

Référendum du 8 avril 1962 : A l’initiative du Général DE GAULLE, ce référendum appela le corps électoral à entériner les accords d’Evian.

Référendum du 28 octobre 1962 : A l’initiative du Général DE GAULLE - adoption du suffrage universel pour l’élection du Président de la République-

Référendum du 27 avril 1969 : A l’initiative du Général DE GAULLE, concerne la régionalisation et la suppression du Sénat.

Référendum du 23 avril 1972 : relatif à l’élargissement de la Communauté Economique Européenne à la Grande-Bretagne, à l’Irlande et au Danemark.

Référendum du 20 septembre 1992 : appelé référendum de MAASTRICHT. F. MITTERRAND soumet au peuple français le traité de Maastricht.

Référendum du 24 septembre 2000 : A l'initiative du Président de la République Jacques Chirac, concerne la réduction du mandat Présidentiel de 7 ans à 5 ans

PRISE DE POSITION DU MAIRE DE TURNY

AU REFERENDUM DU 27 AVRIL 1969

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