C'était également le nom de la chapelle située au hameau de l'hôpital appelé aussi "la petite commanderie de St Laurent"
« .... Au milieu de la terre de Turny, » explique Bénony DURANTON dans l'annuaire de l'yonne « et sur le bord de la route avait été élevée jadis une chapelle sous l'invocation de Saint Laurent et auprès de cette chapelle quelques maisons auxquelles on avait donné le nom d'hôpital. Le nombre de ces maisons s'est peu à peu accru et forme aujourd'hui un hameau d'une certaine importance et parfaitement situé..... »
La chapelle Saint-Laurent de L'hopital" nous dit Bénony DURANTON "fut détruite en 1793. Elle jouissait d'une certaine renommée. On y venait de fort loin en pèlerinage le jour de la fête qui tombe le 10 août..."
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Diacre martyrisé sur un gril en 258 parce qu'il ne voulut pas livrer l'argent de l'Église. Il semble avoir dit au Préfet qui surveillait la torture : "Ce côté est assez rôti, tourne-moi sur l'autre côté". Un saint très populaire en Alsace. Représenté parmi d'autres diacres, sur ou à côté d'un gril rectangulaire, disposé sur des charbons ardents, tenant une palme, un encensoir et éventuellement d'autres accessoires du culte. Source : Guide iconographique à travers l'Alsace, Robert Guidat, L'Alsatique de poche N°15, Culture alsacienne 1979 |
St Laurentius, Diakon, Martyrer
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LAURENT : latin Laurentius ; italien et espagnol Lorenzo ; anglais Lawrence, Laurence ; allemand Laurentius, Lorenz. Diacre romain. Mort en 258. Fête le 10 août. Il est le patron des pauvres. Attributs : dalmatique (vêtement liturgique, insigne de l'ordre des diacres), évangile, gril, calice (contenant des pièces d'or ou une bourse), croix processionnelle. Source : La Bible et les Saints, Guide iconographique, Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Flammarion. |
Laurent serait né vers 210 ou 220 en Espagne, à Huesca, au royaume d'Aragon. Son père s'appelait Orence, et sa mère Patience. Afin de compléter ses études humanistiques et liturgiques il fut envoyé, tout jeune encore, dans la ville de Saragosse, où il fit la connaissance du futur pape Sixte II. Ce dernier, originaire de la Grèce, était investi d’une charge d’enseignant dans l’un des plus importants centres d’études de l'époque et, parmi ses maîtres, le pape était l’un des plus connus et des plus appréciés.
Pour sa part, Laurent, qui devait devenir un jour le chef des diacres de l’Église de Rome, s’imposait par ses qualités humaines, par sa délicatesse d’âme et son intelligence. Entre le maître et l’élève s'instaura une communion et une familiarité qui, avec le passage du temps, augmenta et se cimenta ; entre temps, l’amour qu'ils portaient tous les deux pour Rome, centre de la chrétienté et ville-siège du vicaire du Christ, augmenta au point de suivre un flux migratoire alors très intense et de quitter l’Espagne pour la ville où l’apôtre Pierre avait établi sa chaire et rendu le témoignage suprême. C'est donc à Rome, au cœur de la catholicité, que maître et élève purent réaliser leur idéal d’évangélisation et de mission... jusqu’à l’effusion du sang. Lorsque le 30 août de l’année 257, Sixte II monta sur le trône de Pierre - pour un pontificat qui devait durer moins d’un an - , immédiatement et sans hésiter, il voulut à ses côtés son ancien élève et ami Laurent, en lui confiant la charge délicate de proto diacre, premier des sept diacres de l'Église romaine. Il avait, en cette qualité, la garde du trésor de l'église et était chargé d'en distribuer les revenus aux pauvres.
A cette époque l'empereur Valérien publia de sanglants édits contre les chrétiens, et le pape saint Sixte fut une des premières victimes de cette persécution. Le jour où l'on conduisait au supplice le vénérable pontife, Laurent dont le plus ardent désir était d'être associé à son martyre, le suivait en versant des larmes et lui disait : «Où allez-vous, mon père, sans votre fils ? Saint pontifie, où allez-vous sans votre ministre ?» Saint Sixte lui répondit : «Je ne vous abandonne point, mon fils; une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées; vous me suivrez dans trois jours».
Après l'avoir ainsi consolé, il lui ordonna de distribuer aux pauvres toutes les richesses dont il était dépositaire, pour les soustraire à la cupidité des persécuteurs. Laurent distribua donc aux indigents tout l'argent qu'il avait entre les mains, puis il vendit les vases et les ornements sacrés, et en employa le produit de la même manière.
Le préfet de Rome, à cette nouvelle, fit venir Laurent et lui demanda où étaient tous les trésors dont il avait la garde, car l'empereur en avait besoin pour l'entretien de ses troupes: «J'avoue, lui répondit le diacre, que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors aussi précieux qu'elle; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer.» Le préfet accorda trois jours de délai.
Pendant ce temps, Laurent parcourut toute la ville pour chercher les pauvres nourris aux dépens de l'Église; le troisième jour, il les réunit et les montra au préfet, en lui disant: «Voilà les trésors de l'Église que je vous avais promis. J'y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu; l'Église n'a point d'autres richesses».
A cette vue, le préfet entra en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aurait à souffrir seraient prolongées et que sa mort ne serait qu'une lente et terrible agonie. Alors ayant ordonné qu'on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit d'abord déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un lit de fer en forme de gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu. Au milieu de ses horribles tourments, le saint martyr, sans faire entendre une plainte, pria pour l'église de Rome. Quand il eut un côté tout brûlé, il dit au juge : "Je suis assez rôti de ce côté, faites-moi rôtir de l'autre." Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l'âme.
Les reliques de saint LaurentL'empereur Constantin lui fit bâtir à Rome une superbe église, qui est une des cinq patriarcales et une des sept principales stations, gouvernée aujourd'hui par des chanoines réguliers de Saint-Augustin. Le corps de ce saint Martyr y est honoré. L'on y conserve aussi quelques morceaux du gril sur lequel il a été rôti ; et, dans la muraille, de l'un des côtés du chœur, l'on montre une pierre de marbre, sur laquelle il fut mis après avoir été grillé, et où il reste encore quelques marques de son sang et de sa chair. Le pape saint Damase honora aussi sa mémoire d'une autre église qui est collégiale, et qui se nomme Saint-Laurent in Damaso, où l'on conserve de sa cendre et des charbons qui servirent à le rôtir. Il y a encore, dans la même ville, Saint-Laurent in pane et pernâ, bâtie sur le lieu de son martyre, où l'on garde un des ossements de ses bras, avec quelques autres charbons de son brasier. Saint-Laurent in fonte, à l'endroit où ce grand Saint fit sortir une fontaine dont il se servit pour baptiser les nouveaux chrétiens. Saint-Laurent in Lucinâ, où il y a de sa chair brûlée teinte de son sang, et de ses cendres. L'on y voit aussi la fourche de fer dont les bourreaux se servirent pour attiser le feu, et le linge dont un ange vint essuyer ses plaies. Il y a de plus Saint-Laurent in Borgo Vecchio, Saint-Laurent le Petit, et Saint-Laurent in Miranda. Dans le reste de l'Italie, les cathédrales de quelques villes sont dédiées à saint Laurent. A Constantinople, l'impératrice Pulchérie fit bâtir une belle église en son nom, où elle mit de ses reliques ; et l'empereur Justinien la rendit, depuis, encore plus magnifique. Dans toutes les autres parties de la chrétienté, ce très-illustre Martyr a toujours été en singulière vénération. La France est enrichie de plusieurs de ses ossements et des instruments de son martyre. On voit au trésor de Saint-Denis quelques pièces de son gril, et il s'en trouve aussi des morceaux en l'église de Saint-Vincent, au Mans, qui y furent apportés par saint Domnole, évêque de la même ville. On montre à Laon, dans l'abbaye de Saint-Martin, de l'Ordre des Prémontrés, une partie de son bras gauche encore couvert de sa peau toute rôtie ; et au Puy-en-Velay, dans la cathédrale, une partie de son bras droit. Les autres parties sont à Rome, à Saint-Laurent in pane et pernâ, et en l'église de Saint-Marc. Saint Grégoire de Tours écrit que l'Église de Limoges, et plusieurs autres, ont aussi de ses reliques. Source : Vie des Saints, par le R.P. Simon Martin, religieux de l'Ordre des Minimes, Imprimerie de Madame Laguerre, Bar-le-Duc, 1859 |
10 août 2002. Chaque année, lors de la fête de Saint- Laurent, la relique présumée être la tête du martyre est exposée dans l'église Sainte-Anne au Vatican |
1) S. LAURENTII DE ARCIONIBUS
2) S. LAURENTI DE ASCESA ovvero DE PROTO 3) S. LAURENTII DE BASCIO ovvero DE BASCIS 4) S. LAURENTII DE BIBERATICA 5) S. LAURENTII OCULI BOVIS 6) S. LAURENTII DE CALCA(RA)RIIS 7) S. LAURENTII SUPER S. CLEMENTEM 8) S. LAURENTII DE CURTIBUS 9) S. LAURENTII S. CYRIACO 10) S. LAURENTII IN DAMASO 11) S. LAURENTII DOMINAE ROSAE ovvero IN CASTELLO AUREO
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12) S. LAURENTII PROPE S. EUSEBIUM
13) S. LAURENTII EXTRA MUROS 14) S. LAURENTII A FLUMINE 15) S. LAURENTII IN FONTANA 16) S. LAURENTII IUXTA GRADATAS 17) S. LAURENTII POST S. GREGORIUM ovvero IUXTA ARCUM STILLANTEM 18) S. LAURENTII IN LUCINA 19) S. LAURENTII IN MIRANDA 20) S. LAURENTII DE MONDEZARIIS 21) S. LAURENTII DE MUZO ovvero DE MUTIS 22) S. LAURENTII DE NICOLAI NASONIS ovvero DE PALPITARIO
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23) S. LAURENTII DE PALATIO detto SANCTA SANCTORUM
24) S. LAURENTII IN PALLACINIS ovvero DE PARACERA 25) S. LAURENTII PANISPERNAE ovvero IN FORMOSO 26) S. LAURENTII IN PENSILIS 27) S. LAURENTII DE PINEA 28) S. LAURENTII DE PISCIBUS 29) S. LAURENTII DE PISCINULA 30) S. LAURENTII DE PORTA 31) S. LAURENTII DE PRETADELIPISCI 32) S. LAURENTII IN SASSI 33) S. LAURENTII AD TAURELLUM 34) S. LAURENTII ET HADRIANI |
Source : Le Chiese di Roma nel Medio Evo, di Christian Hülsen
Saint-Laurent est ordinairement représenté par les artistes, tenant d'une main un gril, de l'autre le livre des Évangiles.
La générosité avec laquelle il s'illustra dans le service des démunis - la fonction des diacres - a fait de Laurent le patron des pauvres.
Sommé de livrer les trésors de l’Église de Rome, en particulier les Livres Saints, Laurent rassemble les pauvres, et les présente au magistrat comme «le vrai trésor de l’Église» : c’est pour avoir protégé les Livres Saints qu’il est le patron des libraires et des bibliothécaires.
Condamné à être brûlé sur un gril ardent, il s’adresse en mourant au bourreau et lui dit : «c’est rôti d’un côté, retourne-moi de l’autre». C’est à cause de ce dernier épisode qu’il est le patron des pompiers, des rôtisseurs et des charbonniers, et réputé guérir des brûlures et protéger des incendies.
Pourtant, d'après "La Bible et les Saints, Guide iconographique" (Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau, Flammarion), le gril sur lequel il aurait été supplicié serait purement légendaire : les édits de Valérien prévoyaient l'exécution pure et simple. Ce gril proviendrait de sources phrygiennes et serait arrivé jusqu'à Laurent par l'intermédiaire des Actes de Vincent de Saragosse, autre diacre espagnol auquel il est constamment associé. Mais comme le dit bien justement J.-L. Engel, archiviste de l'Archevêché de Strasbourg (lettre du 29 octobre 2002), il ne faut pas chercher dans l'hagiographie* des vérités historiques, mais plutôt quel est le message qu'on a voulu ainsi transmettre...
* Hagiographie : science qui traite de la vie et du culte des saints