Jean-Baptiste-Moïse Jollivet

Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Sources : Dictionnaire Biographique et Historique du département de l’Yonne (Paul C. Dugenne)
Dictionnaire Armorial du Premier Empire (Vicomte A. REVEREND)

Département de l’Yonne
Arrondissement d’Auxerre
Canton de Brienon-Sur-Armançon
Commune : TURNY

JOLLIVET (Jean-Baptiste-Moïse)
alias
JOLIVET
(1753 – 1818)

Comte de l’Empire
Membre du Directoire
Préfet du Mont-Tonnerre
Conseiller d’Etat
Ministre du Trésor du royaume de Westphalie
Commandant de la Légion d’honneur




Né le 18 décembre 1753 à Turny (Yonne) 
Fils du légitime mariage de Charles Jolivet et de Marie Martin
Décédé le 29 juin 1818 à Paris (Seine)

Fonctions :
Avocat à Melun (Seine-et-Marne) en 1785.
Notaire à Nemours (Seine-et-Marne) de 1786 à 1788.
Maire de Grez-sur-Loing (Seine-et-Marne), en 1790.
Membre du Directoire de Seine-et-Marne, député de la législative, 1er septembre 1791.
Il siège parmi les Constitutionnels.
Adjoint à la Commission des Poids et Mesures (5 brumaire an II), 5 octobre 1793.
Employé au Cadastre (26 brumaire an III), 16 octobre 1794.
Membre de la Commission extraordinaire des Finances, 9 mars 1795.
Conservateur des hypothèques, (1er Thermidor an III), 19 juillet 1795.
Favorable au coup d’Etat du 18 brumaire.
Nommé Conseiller d’Etat (4 nivôse an VIII), 25 décembre 1799
Prend part aux discutions du Code Civil à propos des hypothèques, des privilèges et des expropriations forcées.
Commissaire général pour l’organisation des quatre nouveaux départements de la rive gauche du Rhin, et nommé préfet du Mont-Tonnerre, (5è complémentaire an VIII), 22 octobre 1800.
En fonction en qualité de préfet du Mont-Tonnerre, 8 brumaire an IX.
Nommé à nouveau Conseiller d’Etat, (29 frimaire an X), 20 décembre 1801.
Ministre du Trésor du royaume de Westphalie, 7 décembre 1807.
Conseiller d’Etat honoraire, 5 juillet 1814.
Conseiller d’Etat honoraire en mars 1815
Se retire à Turny (Yonne) en 1815 à la seconde restauration du trône des Bourbons.

Décorations :
Commandant de la Légion d’honneur par décret impérial du 20 mai 1805.

Titres :
Comte de l’Empire, 2 août 1808. avec dotations en Poméranie suédoise (1809), sur le canal du Midi et en Illyrie (1812).

Auteurs de plusieurs ouvrages :
- Sur l’impôt progressif et le morcellement du patrimoine (1792)
- Principes fondamentaux du régime social. (1793)
- De l’impôt sur les successions, de celui du sel, comparaison de ces deux impôts. (1798)
- Le Thalweg du Rhin considéré comme limite entre la France et l’Allemagne (1801)
- De l’Expertise (1812)

 

 

 

Jean-Baptiste-Moïse Jollivet

est né le 18 décembre 1753 à Turny et décédé le 29 juin 1818 à Melun.

Il fut un haut fonctionnaire et un homme politique français.

 

Biographie

Né  à Turnydu légitime mariage de Charles Jolivet et de Marie Martin, Jean-Baptiste-Moïse Jollivet se fit recevoir avocat à Melun en 1785, exerça la charge de notaire à Nemours de 1786 à 1788, et partisan de la Révolution, devint maire de Grez-sur-Loing en 1790, puis du mois de juin suivant au 30 septembre 1791, membre du directoire du département de Seine-et-Marne.

Élu, le 1er septembre 1791, député de ce département à l'Assemblée législative, le 7e sur 11, par 212 voix sur 344 votants, il siégea parmi les constitutionnels, dénonça, la veille 10 août 1792, les projets des Jacobins, et, inquiété en raison de cette attitude, put cependant échapper à l'emprisonnement.

Adjoint à la commission des poids et mesures de Paris, le 5 brumaire an II (5 octobre 1793), employé au cadastre le 26 brumaire an III (16 octobre 1794), il prend part aux discussions concernant les normes de format de papier : en effet, la création, au début de la Révolution française, d'un impôt sur la propriété foncière rendait nécessaire l'établissement d'un cadastre, projet de grande envergure qui demandait un vaste effort de normalisation. Jollivet, député de Seine-et-Marne, expose le 21 août 1792 à l’Assemblée nationale législative les raisons qui justifient le recours à un format de papier normalisé. « Quelle doit être la proportion entre les 2 dimensions du papier, la hauteur et la largeur ? », demande le député. Après avoir exposé pourquoi un long usage a proscrit la forme entièrement carrée, il explique que, sous Louis XIV où une première normalisation des formats avait été entamée, le résultat n’était pas satisfaisant « parce que le ministère ou ses agents n’ont fait qu'approcher du principe sans l’avoir saisi ». Les propositions qui seront faites ne seront mises en pratique qu'en l'an VII.

Il devient membre de la commission extraordinaire des finances près la Convention nationale le 19 ventôse suivant (9 mars 1795), conservateur général des hypothèques le 1er thermidor de la même année (19 juillet 1795), enfin membre de la commission extraordinaire des négociants de la République convoqués par le ministre des Finances le 22 frimaire an V.

Il se rallia au 18 brumaire et fut appelé à faire partie du nouveau conseil d'État (3 nivôse an VIII : 25 décembre 1799). Il soutient notamment devant le Corps législatif plusieurs lois importantes, notamment des titres du code civil relatifs aux hypothèques et aux privilèges et des expropriations forcées. Nommé le 5e jour complémentaire de l'an VIII (22 octobre 1800, il entre en fonction le 8 brumaire an IX) préfet du Mont-Tonnerre, il eut plus tard à s'occuper de l'organisation des quatre nouveaux départements du Rhin (la Roer, la Sarre, Rhin-et-Moselle et le Mont-Tonnerre).

Confirmé dans son rôle de Conseiller d'État le 29 frimaire an X (20 décembre 1801), il est fait Légionnaire (9 vendémiaire an XII), puis Commandeur de la Légion d'honneur le 25 prairial an XII. Il devient Ministre du Trésor du Royaume de Westphalie en 1807, et fut créé comte de l'Empire le 2 août 1808.

Conseiller d'État honoraire le 5 juillet 1814 et en mars 1815, il préfère se retirer à Turny à la seconde restauration du trône des Bourbons, et rentra définitivement dans la vie privée. Il décède à Paris le 29 juin 1818.

Publications

Titres

Fonctions

Distinctions

Réglement d'armoiries [modifier]

« Écartelé : au I, du quartier des Comtes Conseillers d'État ; au II, de gueules à la tête de lion coupée d’or ; au III, de gueules à la tête de taureau d’argent en rencontre ; au IV, d’azur au chevron d’or.[2] »

Liens externes [modifier]

Bibliographie [modifier]

Notes et références [modifier]

  1. Ou Jolivet.
  2. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien [archive]
  3. MessageSujet: JOLLIVET (J-Baptiste) Préfet - Conseiller d'Etat Turny-89   Jeu 4 Déc - 21:37