LE CLIMAT
L'altitude de la commune est d’environ 150 mètres.
A 450 km de la Côte Atlantique et 250 km de la Manche, le climat est océanique, doux avec des pluies fréquentes sous vent d'Ouest.
La température moyenne est d'environ de 11°C. Lorsque les saisons sont très marquées, on relève entre l'hiver et l'été des amplitudes thermiques pouvant approcher 50 °C.
Les vents les plus fréquents sont ceux du Nord et Nord Ouest au printemps, de l’Ouest et du Sud-Ouest en été et en automne, et de l'Est en hiver.
La hauteur moyenne des précipitations est de 0,75 mètre par an.
Les hivers sont généralement froids avec des vents d'Est qui donnent au climat une tendance continentale.
L'humidité quasi permanente à cette époque de l'année rend la région très malsaine, surtout pour les asthmatiques.
La neige, très peu abondante en général (sauf pour les hivers exceptionnellement froids comme 1978-79, 1986- 87,1996-97), fond la plupart du temps dans les quatre jours.
Les températures minimales sont de moins 15° C environ et peuvent descendre jusqu’à moins 20°C pour les hivers rigoureux.
Le gel et le dégel alternent sans cesse au cours de cette mauvaise saison, et transforment la campagne en bourbier.
Les gelées blanches persistent jusqu'à fin mai, causant de grands dommages aux arbres fruitiers.
Les précipitations neigeuses peuvent être soudaines et abondantes comme en témoigne Yves PESCHEUX Adjoint au Maire, en 1986 dans le bulletin d'informations municipales n°10 - P.11.
"Après l'exceptionnelle chute de neige des 23 et 24 février, je tiens à remercier particulièrement Claude HUGOT pour le travail de déneigement qu'il a effectué durant toute la semaine qui a suivi, de jour comme de nuit.
- A l'équipe (le sablage, qui par une température très basse, a assuré la sécurité sur les routes,
- Aux sapeurs-pompiers disponibles qui ont répondu présent pour dégager l'entrée des personnes âgées,
- Aux employés municipaux, dont un en congés qui a néanmoins assuré son service.
- A mon collègue Jean Marc FOUCHER et aux membres du conseil municipal, aux volontaires qui, avec leurs manitous, leur tracteur, leurs pelles ont aidé au dégagement , à la remise sur les routes ou au remorquage des véhicules en difficultés, à l'approvisionnement en pain et la distribution des journaux,
- Aux personnes qui se sont tenues prêtes à porter secours, et à tous ceux qui, durant cette période difficile où j'assurais l'intérim et qui m’ont soulagé dans ma tâche, je dis simplement merci.
A signaler la solidarité qui s'est manifestée, ainsi que la compréhension et l'indulgence dont ont fait preuve les habitants de notre commune.
J'ajouterai les remerciements et les félicitations de M. MONTANDON, Maire de Saint-Florentin pour le dégagement de la côte, permettant ainsi l’accès permanent par cette route jusqu’à l'entrée de la ville ... »
Autre témoignage d’un hiver froid : (extrait bulletin d’informations municipales n°37 de février 1997 - P.38)
« A la suite des froids importants que nous avons connu, des pierres se sont détachées du clocher et des balustrades de l’église...»
L'automne est en général une saison clémente, les journées sont plutôt ensoleillées si on les compare à celles du printemps où le temps est très changeant, et soumis à de brusques variations des températures.
Souvent en mars, en quelques heures, alternent pluie et soleil et quelquefois la grêle vient détruire les futures récoltes.
Ces catastrophes agricoles touchent rarement tout le territoire, elles se localisent souvent à quelques lieux-dits.
Dans les années 1970 on prétendait, à Turny, que les viticulteurs du Chablisien dispersaient les orages de grêle menaçant leur vignoble à l'aide de canons anti-grêle et nous les renvoyaient, ravageant ainsi nos propres récoltes de céréales.
"Les plus gros grêlons - disent des témoins - avaient l'aspect d'éclats de verre, pesaient de 25 à 30 grammes et blessaient bêtes et gens".
L'été rend la campagne très attrayante et fait le succès des résidences secondaires. Les températures maximales peuvent atteindre 35°C.
La sécheresse de 1976, sans doute moins importante que dans certaines régions de France, a néanmoins causé des dégâts assez sérieux.
Notamment cette année-là, les rendements en blés, en maïs et autres plantes ont été diminués de moitié dans certains lieux-dits de la commune.
Citons également la période de sécheresse qui a duré environ quatre ans, de l'été 1988 à la fin de l'hiver 1992. Alain BROUSSEAU y consacre son éditorial dans le bulletin d'informations municipales n°25, du mois d’octobre 1990 et nous renseigne sur l'ampleur du phénomène.
« ... En cet automne, 1990 je voudrais revenir sur un des grands problèmes de l'été : celui de l'eau.
... Le point de départ a été la sécheresse. Il est bien évident que cette troisième année sèche n'a fait qu'accentuer l'état des choses. L'absence de neige, le manque de pluies de printemps a provoqué de graves déséquilibres dont les répercussions risquent de se faire sentir pendant de nombreuses années encore sur les rythmes naturels...
Certes, nos régions demeurent plus favorisées que d'autres mais il n'empêche que c’est un "rude coup" porté à une agriculture en pleine mutation...
...Mais l'eau c'est aussi l'eau potable, il a été nécessaire de nous demander de surveiller notre consommation ...
...Si la cote d'alerte n'a pas été atteinte, le niveau des nappes reste extrêmement bas et beaucoup de sources habituellement visibles à fleur de terre sont taries depuis plusieurs mois ».
Notons enfin la violence d'une tempête à la fin de l'année 1999 qui a traversé le nord de la France toute la nuit du 27 au 28 décembre et qui a été à l'origine de dégâts considérables sur la commune. Des vents violents de 160km avec des rafales allant jusqu'à 200Km/h ont notamment endommagés le toit de l'église.
De nombreux arbres ont été déracinés, de nombreux toits des maisons se sont trouvés en partie découverts . Enfin, Les habitants ont été privé d'électricité pendant plus de 24 heures.
Le village du Fays, à une altitude de 300 mètres, est plus froid que le bourg de Turny. En hiver la neige y est souvent plus abondante.
De façon générale, le Nord de la commune est beaucoup plus sec que le Sud.
c) Les microclimats de la vallée
Dans la vallée, à partir du saudurand, et encore davantage en arrivant près des ruisseaux de Linant et de la Brumance, d'épaisses nappes de brouillard apparaissent très tôt le matin. Il n'est pas rare que celles-ci persistent toute la journée lors de la mauvaise saison.
La zone la plus embrumée de la commune se trouve sans aucun doute sur les Maraults qui sont très humides.
d) Les pluies de boues, une curiosité météorologique
Terminons ce chapitre consacré au climat local de Turny par un témoignage (archives départementale) relatant un phénomène météorologique particulier et peu fréquent : la pluie de boue du vendredi 2 Mai 1947.
"Vers 10 heures du matin, une pluie de boue dite pluie de sang s’est abattue sur le département de l’Yonne. D'après les observations, il s'agirait de deux dépressions successives, venant du désert africain, ayant apporté avec elles une grande quantité de poussières saleuses.
Entraînées par les courants ascendants dans la haute atmosphère, elles franchirent la Méditerranée puis se joignirent peu à peu aux condensations en abordant le continent.
Les précipitations boueuses commencèrent à Marignane, Grenoble, Vichy puis l'Yonne."
Notons que des phénomènes semblables à celui de 1947 ont doré le village début août 1980, fin juillet 1990 et fin janvier 1997
Il
convient également
de faire état de
« La tempête du siècle »
qui a traversé le nord de la France et qui a duré toute la nuit du 26 Décembre
1999. Elle a été à l’origine de dégâts importants dans la commune. Des
toits ont été découverts, des arbres déracinés. Les habitants ont été
privé d’électricité pendant plus de 24 heures, Le toit de l’église a été
très endommagé. Les travaux de réparations se sont élevés à 20 878,50 €
et n’ont été réalisés qu’en juillet 2001 par l’entreprise MONTANDON.
Décembre
2001 a été particulièrement rigoureux avec des températures de –11°
Turny sous une fine couche de neige - Photo 1963-
Turny vue depuis les promenades de l'église (Photos Guy ROYER années 1970)
Le lavoir du Fays en hiver (Photo Guy ROYER 1985)
L'hiver à Linant (Photo Guy ROYER 1977)
Photos du 2 janvier1999 montrant les dégradations de l'église aprés le passage de la tempête du 26 décembre de l'année 1999.
Tempête du 26 décembre
1999
Travaux de simples protections
effectués en février 2000.
Les réparations sont réalisées
en juillet 2001 par l'entreprise MONTANDON pour un montant de 136 953,96 francs
soit 20 878,50€. Ces dépenses sont prises en charge en totalité par les
assurances.
La forêt d'Othe entre Fays et Saudurant (fin décembre2004 Photo Guy ROYER)